Alerte rouge pour le PNKB : La société civile de Bukavu interpelle le gouverneur
Les écologistes de Casque Vert et du Club RFI ont manifesté leur profonde inquiétude face à la dégradation accélérée du Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB). Lors d’une marche pacifique organisée ce mardi, ils ont remis un mémorandum au gouverneur de province, dénonçant l’exploitation illégale de ce patrimoine mondial.
Suite à de multiples alertes de leurs membres sur le terrain, une équipe s’est rendue dans les zones concernées du parc. Le constat est alarmant : la forêt est dévastée par l’exploitation illégale du bois, notamment pour la production de charbon de bois. Cette activité illicite, facilitée par la présence de groupes armés, met en péril la biodiversité exceptionnelle du PNKB et menace l’équilibre écologique de la région.
Nicole Bahati, présidente du Club RFI, a souligné lors de la remise du mémorandum l’urgence de la situation. « Le PNKB est notre héritage commun. Nous ne pouvons rester indifférents face à sa destruction », a-t-elle déclaré. Les manifestants ont également pointé du doigt l’absence de l’État dans cette région, laissant ainsi les groupes armés agir en toute impunité.
Cette manifestation soulève de nombreuses questions sur la complicité éventuelle de certains acteurs dans cette exploitation illégale. Les écologistes demandent des enquêtes approfondies et des sanctions exemplaires à l’encontre des responsables.
Les attentes sont élevées de la part de la société civile, qui espère voir des actions concrètes pour protéger le PNKB. Le cri d’alarme lancé par les écologistes ne peut être ignoré.
Il est impératif que l’ICCN mettent en œuvre des actions concrètes pour enrayer la destruction du PNKB. Une copie de mémorandum a été déposé au bureau provincial de cette institution situé à la botte dans la commune d’Ibanda.
- Melchior Nyamugabo
