Environnement

Alerte Sanitaire au PNVi : résurgence d’une épizootie, l’ICCN presse les communautés à la vigilance

Une nouvelle menace plane sur le prestigieux Parc National des Virunga (PNVI). La direction provinciale de cette aire protégée, en collaboration avec les autorités sanitaires, a émis un communiqué ce mardi 8 avril 2025, alertant sur la résurgence d’une épizootie, une maladie animale transmissible à l’homme (zoonose), au sein du parc.

Le communiqué, consulté par Gorilla FM, lance un appel pressant aux communautés riveraines de ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. L’ICCN insiste sur le strict respect des mesures d’hygiène afin de prévenir la propagation de cette maladie potentiellement dangereuse.

« Bien que la maladie affecte actuellement principalement la faune sauvage, elle représente un risque réel de transmission à l’homme, ainsi qu’aux animaux domestiques, si des mesures de précaution adéquates ne sont pas observées. Il est impératif d’éviter tout contact avec des animaux malades ou trouvés morts, qu’ils soient domestiques ou sauvages. La consommation de viande provenant d’un animal malade ou mort est formellement déconseillée, même après cuisson », stipule clairement le document officiel.

Face à cette menace, le Parc National des Virunga exhorte les habitants à redoubler de vigilance et à signaler sans délai tout cas suspect aux autorités locales. Cette prompte information est cruciale pour une intervention rapide et efficace des équipes sanitaires et vétérinaires.

Par ailleurs, l’ICCN met en avant des mesures d’hygiène essentielles pour limiter les risques de contamination. « Lavez-vous fréquemment les mains avec de l’eau traitée, en particulier après tout contact avec des animaux ou leur environnement. Il est également recommandé de tenir les enfants éloignés des zones limitrophes du Parc. Si vous utilisez de l’eau du lac Édouard ou de ses rivières, assurez-vous de la faire bouillir pendant au moins 15 à 20 minutes avant toute consommation », précise le communiqué.

La situation sur les rives du lac Édouard, notamment à Vitshumbi, est particulièrement préoccupante. Cette zone abrite une importante population d’hippopotames, déjà fragilisée par un nombre record de décès signalés récemment à Lulimbi, sur la côte Est du lac, suite à une autre épizootie (la maladie du charbon). La possible ignorance de cette nouvelle maladie au sein de la population de Vitshumbi accroît considérablement les risques de contamination et nécessite une sensibilisation accrue.

La question cruciale demeure : quelles actions supplémentaires doivent être entreprises pour endiguer la propagation de cette épizootie au sein des espèces sauvages du Parc National des Virunga et protéger efficacement les communautés riveraines ? Une réponse coordonnée et rapide entre les autorités de conservation, les services de santé et les populations locales est indispensable pour éviter une crise sanitaire et écologique de plus grande ampleur dans cette région déjà confrontée à de nombreux défis.

  • La rédaction

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