La société civile de Bugobe, notamment le mouvement citoyen Nfamungo Z’Engombe y’E Bugobe, tire la sonnette d’alarme face à l’insuffisance chronique d’effectifs policiers dans le groupement. Cette situation met en péril la sécurité des habitants et perturbe gravement le fonctionnement de la justice.
Avec plus de quarante mille habitants, le groupement de Bugobe est confronté à un véritable vide sécuritaire. L’absence quasi totale de policiers et d’officiers de police judiciaire (OPJ) oblige les populations à recourir à des moyens alternatifs pour régler leurs différends.
« Des affaires civiles sont actuellement traitées par des militaires et des groupes d’autodéfense, ce qui est totalement inapproprié et risque d’aggraver les tensions », déplore Charles Mitima, coordonnateur de l’asbl Nfamungo Z’Engombe y’E Bugobe.
Cette situation n’est malheureusement pas isolée. Plusieurs coins du territoire de Kabare font face à des problèmes similaires, mettant en évidence un besoin urgent de renforcer les effectifs de la police nationale.
Les conséquences de cette insuffisance sont multiples :
- Une augmentation de l’insécurité : L’absence de forces de l’ordre facilite l’action des malfaiteurs et crée un climat d’insécurité.
- Des dysfonctionnements de la justice : Les populations sont privées de leurs droits fondamentaux et les conflits ne sont pas résolus de manière équitable.
- Une défiance envers les institutions : Le recours à des mécanismes parallèles érode la confiance des populations envers les autorités.
Face à cette situation alarmante, la société civile appelle les autorités compétentes à prendre des mesures urgentes pour renforcer les effectifs policiers dans le groupement de Bugobe et dans l’ensemble du territoire de Kabare.
- Correspondant local
