Bugorhe : LUCHA dénonce l’insécurité grandissante et les exactions des FARDC
Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA), noyau de Bugorhe, tire la sonnette d’alarme face à l’insécurité grandissante dans le groupement de Bugorhe, attribuée à l’unité spéciale des FARDC basée dans le village Buloho.
Dans la nuit du 5 au 6 juin 2024, un élément de cette unité spéciale, en état d’ébriété, a ouvert le feu sur deux jeunes hommes, Ishara Mbongo et Gédéon Kalembulo, dans le sous-village Buloho2 Lunanga. Grièvement blessés, les victimes ont été transportées d’urgence dans des structures sanitaires : l’un au Centre Hospitalier de Kavumu et l’autre à l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu.
Des exactions et des abus de pouvoir récurrents
Idriss Muhindo Zoulou, membre de LUCHA Bugorhe, dénonce les abus de droits humains commis par les militaires de l’unité spéciale, qui touchent particulièrement les femmes dans les villages riverains du Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB) tels que Mulangala, Kabulungu, Chijombo, Chisiru, Mbayo, Maziba, Budende et Kahungu.
LUCHA exige des actions fortes
Face à cette situation intolérable, LUCHA exige :
- Le remplacement immédiat et sans condition de tous les éléments de l’unité spéciale responsables des exactions.
- L’ouverture d’une enquête sérieuse et impartiale pour identifier et traduire en justice les auteurs de la fusillade de Buloho2 Lunanga.
- La mise en place de mesures concrètes pour prévenir de futures violations des droits humains et garantir la sécurité des populations de Bugorhe.
LUCHA appelle l’ensemble des acteurs de la société civile et les autorités compétentes à se mobiliser pour mettre fin à l’impunité et garantir le respect des droits humains dans le groupement de Bugorhe.
- Don Mutabazi