Buhozi : Des milliers de sinistrés livrés à eux-mêmes face à un silence assourdissant
« Des familles entières face au chaos : maisons éventrées, terres submergées, vies en danger ». Le paysage de Buhozi est aujourd’hui meurtri par une série de catastrophes naturelles d’une ampleur inouïe. 782 ménages, soit 5 967 âmes, sont frappés de plein fouet, leurs habitations réduites à néant ou gravement endommagées.
Des routes et des écoles sont également touchées, tandis que 135 champs de cultivateurs sont submergés par les eaux déchaînées de la rivière Ruzizi, suite à l’éboulement de la colline rwandaise de Nyamagana.
Enfants, bébés, personnes âgées, femmes enceintes, hommes et femmes se retrouvent sans toit, contraints de passer des nuits à la belle étoile ou de se réfugier dans des familles d’accueil débordées et démunies. La situation est intenable, mettant en danger la vie de ces populations déjà fragilisées.
Malgré l’ampleur du drame, les autorités semblent indifférentes au sort des sinistrés de Buhozi. La société civile locale, par la voix de son porte-parole François Mubalama, président du groupement de Mudusa, lance un cri d’alarme : “Pourquoi les victimes de Buhozi sont-elles ignorées par les autorités ? Ont-elles moins droit à la protection et à l’assistance que les autres sinistrés du pays ?”.
Face à l’inaction des autorités, les victimes de Buhozi se mobilisent pour se faire entendre. Elles annoncent leur intention de se rendre au gouvernorat de province cette semaine pour exiger une prise en charge immédiate. Un cri de détresse qui ne peut plus être ignoré.
Les sinistrés de Buhozi ont besoin d’une aide urgente : abris, nourriture, soins médicaux. Ils ont également droit à la protection, à l’assistance et à la vie. La société civile et les autorités locales doivent se mobiliser pour leur venir en aide et leur permettre de reconstruire leur vie.
Malgré la tragédie qui les frappe, les habitants de Buhozi gardent espoir. Ils comptent sur la solidarité et la compassion pour surmonter cette épreuve et retrouver une vie digne.
- Willy Ntaboba