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Bukavu : Le DDH Assumani Kasongo sous une menace permanente

Assumani Kasongo Lumeme, activiste des droits humains œuvrant dans la ville de Bukavu au Sud-Kivu reçoit des menaces. Ces intimidations viennent des numéros téléphoniques anonymes à travers des sms. Le dernier message reçu date du 27 avril 2023. Un numéro de téléphone airtel d’une personne inconnue le menace à mort alors qu’il reçoit actuellement des soins à l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu.

« Weye mzee unawazia njo mwisho nabadoo ile ilikuwa avant-goût uliponea bahati tungaliki tutakufatilia paka mwisho weye na famille yako ». Tel est la substance du message en swahili qu’il reçoit pendant la soirée du 27 avril 2023. Ce sms veut dire : Mr, tu penses que c’est la fin, ce dont on a fait n’est qu’un avant-goût. Tu as échappé bel mais nous te tenons à l’œil jusqu’au bout avec ta famille.

Le patient, son épouse ainsi que certains membres de sa famille sont troublés. Cette sensation désagréable arrive seulement 50 jours après que la police nationale congolaise ait enregistré un cas d’explosion d’un engin dangereux au domicile de sieur Kasongo. Sa résidence est située sur avenue de la Mosquée dans le quartier Nyamugo en commune de Kadutu.

En date du 18 avril 2023, l’officier de police judiciaire certifie certains faits. Dix jours après l’accident, le service de la police nationale au sein de la ville de Bukavu est informé d’un cas de détonation d’un engin explosif. Les faits se déroulent alors que les femmes du monde entier prenaient part à la célébration de la journée internationale dédiée à la promotion de leurs droits.

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Le 8 mars 2023, une foule est venue en liesse pour constater les dégâts causés par une grenade au domicile d’Assumani Kasongo. Après la détonation, les premiers voisins arrivent sur le lieu et évacuent en toute urgence Mr Lumeme. Il est blessé grièvement.

Son fils âgé de 4 ans est décédé sur le champ. Rauf Kasongo est amené à la morgue de l’hôpital général. « Ses entrailles entrecoupées étaient apparentes et gisaient par terre », indique le constat proprement dit réalisé par la police ajoutant dans sa constatation que quelques éclats de cet engin explosif étaient observés sur le lieu de l’incident. Des bavures étaient également éparpillées sur les quatre coins du salon.

Assumani Kasongo a-t-il un problème avec un inconnu ?

La famille Kasongo Lumeme perd un de ses fils. Le jeune garçon Rauf perd totalement sa vie. Son papa a des blessures sur le corps, sur le front ainsi que sur la poitrine. Son bras droit est totalement endommagé.

L’OPJ renseigne dans son rapport qu’après les constats réalisés sur le terrain que cet engin explosif anti-personnel piégé par un inconnu dans l’enclos de sieur Kasongo était non identifié. Qui a ramassé l’explosif ? Qui l’a jeté dans l’enclos ? Qui l’a dégoupillé?

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Quelques jours après, une équipe d’experts de la Commission Nationale de Contrôle des Armes légères et Petits Calibres s’est rendue sur le lieu du drame. L’objectif était de déterminer la nature de l’engin qui a explosé. D’après le constat, l’explosif est non identifié.

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Des étonnements planent dans les cœurs des proches à la famille Kasongo. Malgré les mesures prises par les membres de cette famille, leur responsable continue à recevoir des menaces de mort, bien qu’étant interné dans un des pavillons de l’Hpgrb.

L’incident du quartier Nyamugo est arrivé après qu’un autre du genre s’est enregistré le 3 janvier 2023 à Kabunambo dans la plaine de la Ruzizi en territoire d’Uvira. Une entité au sein de laquelle l’opération de déminage et de destruction des restes d’engins et explosifs de guerre se poursuit.

Elie Vagheni, responsable de la lutte antimines des Nations Unies, Unmas au Sud-Kivu renseigne dans un article de VOA que son organisation organise des séances de sensibilisation en faveur des habitants, sur le comportement à adopter face à ces engins présents dans le milieu et dont on ignore leur nature. Cet homicide volontaire est resté sans auteurs depuis le 8 mars, jour de l’incident. Les membres de la famille Lumeme restent inquiets et très peureux au regard des messages que reçoit leur papa. Certaines opinions notent qu’il est possible que d’autres dégâts puissent arriver au moyen d’autres pièges de manière à exposer les occupants de la parcelle où l’incident avait eu lieu.

  • Egide Kitumaini

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