Société

Bukavu : L’Institut Angaza lance un projet en faveur de 4 groupes d’acteurs sociaux

« Ressource Rush, acteurs périphériques et lutte d’accès et de contrôle des ressources naturelles dans l’Est de la RDC : vulnérabilité et résiliences ». C’est le titre d’un projet de recherche-développement lancé ce mercredi 18 janvier 2023 à l’Institut Supérieur de Développement Rural, Isdr-Bukavu.

Le professeur Désiré Lumonge, Directeur Général de l’ISDR Bukavu lance ce projet étalé sur cinq ans dans la province du Sud-Kivu. Il sera exécuté par l’Institut Angaza. Officiellement, il a été lancé devant des chercheurs d’Angaza Institute, de Creged, du Cerpru et autres partenaires de mise en œuvre.

Ce projet qui va de 2022 à 2027 met en partenariat l’Isdr-Bukavu, ses différents centres de recherche, l’Université de Mons ainsi que l’Université Catholique de Louvain, UCL situés en Belgique.

Les chercheurs de ces différents centres de recherche sont impliqués dans la mise en œuvre de ce projet. En tant que cible, les peuples autochtones pygmées, les femmes, les jeunes et les pêcheurs sont bénéficiaires.

A en croire le responsable du centre Angaza, ceux-ci sont des acteurs principalement périphérisés par les structures institutionnels qui produisent les formes de domination et d’exclusion.

Comment les pygmées, les femmes, jeunes et pêcheurs sont exclus ? « Dans la conception traditionnelle, les femmes, jeunes et pygmées n’accèdent pas à la terre dans la simple conception qui considère qu’à un nomade, on ne peut accorder des droits fonciers », regrette Mudinga et d’ajouter que les pêcheurs essayent d’accéder aux ressources halieutiques, mais empêchés et confrontés malheureusement à un certain nombre de législation qui bloque leur travail.

Intervenant en ligne, le Professeur An Ansoms, coordinatrice Nord du Projet indique que dans le volet 1 du projet, une série de formation sera organisée en faveur de quelques acteurs. « Les peuples autochtones verront leur capacités renforcées, souligne-t-il.

Quant à lui, le Prof. Aymar Nyenyezi Bisoka indique que volet 2 concerne la recherche-action. Il précise ici que deux doctorants et deux étudiants en master seront recrutés et réaliseront une recherche. L’objectif est qu’ils produisent du savoir sur la thématique liée à la gouvernance des ressources naturelles. Ils pourront toucher sur le contexte culturel, politique et économique qui entretient la production des inégalités et d’exclusion de certains acteurs face aux ressources naturelles.

Troisièmement, les résultats des recherches seront capitalisés pour mener des actions. Ces dernières seront menées en termes de plaidoyer en faveur de ces acteurs, rassure Emery Mudinga.

  • Egide Kitumaini

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