Dans le cadre d’un dialogue communautaire organisé par l’Association des Femmes de Médias (AFEM) à l’occasion de la Journée internationale de la femme, Maître Néné Bintu Iragi, Présidente du Bureau de Coordination de la Société Civile au Sud-Kivu, a abordé la question cruciale de la participation des femmes au processus électoral.
Participation des femmes : une exigence légale et morale
Me Bintu Iragi a d’abord souligné l’importance de la participation des femmes à la gestion du pays, en se référant à l’article 14 de la Constitution, à la loi sur la parité et aux instruments juridiques internationaux ratifiés par la RDC. Elle a également insisté sur les compétences des femmes et leur rôle crucial dans l’amélioration des conditions de vie de la population.
Faible représentativité des femmes dans les instances décisionnelles
L’exposante a ensuite dressé un état des lieux de la participation politique des femmes en RDC. Elle a relevé le faible taux de femmes candidates aux postes électifs lors du cycle électoral 2006-2007 :
- 52,6% des femmes étaient enrôlées, mais seulement 12% des candidatures à l’élection présidentielle étaient féminines.
- 8,4% des femmes ont été élues députées nationales et 4,6% au Sénat.
- 6,83% des candidatures à la députation provinciale étaient portées par des femmes, et seulement 6,8% des députés provinciaux élus étaient des femmes (dont 3 sur 36 au Sud-Kivu).
- Aucune femme n’a été élue gouverneure de province, malgré 15 candidatures féminines sur 156.
Conscientiser les femmes et les hommes pour un changement positif
Face à ce constat alarmant, Me Bintu Iragi a appelé les femmes et les hommes à prendre conscience de l’importance de la participation des femmes aux élections pour sortir la RDC du joug des politiciens véreux. Elle a encouragé les femmes à se mobiliser et à s’engager davantage dans la vie politique du pays.
- Egide Kitumaini
