Société

Bukavu : Quelques chefs d’établissements écopent d’une sanction

Plus de 30 chefs d’établissement d’écoles catholiques du Sud-Kivu sont désactivés du listing de paie. Ce, depuis le mois de mars dernier, pour avoir « saboté » la gratuité de l’enseignement de base décrétée par le Chef de l’Etat depuis plusieurs années en RDC.

Des sources au sein de la coordination provinciale des écoles conventionnées catholiques contactées par nos confrères de la prunelle RDC renseignent que ceci est consécutif à une mission organisée par le service de contrôle de l’EPST sur la mise en œuvre de la gratuité. Elle a séjourné au Sud-Kivu pendant le mois de mars dernier.

Les mêmes sources renseignent que le coordinateur des écoles catholiques du Sud-Kivu, le président provincial du syndicat des enseignants des écoles catholiques et l’avocat du diocèse séjournent à Kinshasa.

Ils sont invités pour expliquer le pourquoi de leur « sabotage » de la gratuité de l’enseignement prônée par le chef d l’État. Dès son annonce, la gratuité d l’enseignement a connu une forte résistance au Sud-Kivu particulièrement dans certaines écoles catholiques dont certains gestionnaires avaient visiblement déjà pris gout à l’alléchante prime payée par les parents.

Depuis que les autorités congolaises ont annoncés cette mesure, des enseignant catholiques tout particulièrement sont de temps en temps en grève, accusant l’Etat de ne pas respecter sa part d’engagements.

La prime, ou le paiement des frais scolaires, même à l’école primaire où est interdit de le faire, se porte mieux au Sud-Kivu et cela se fait désormais sans aucune trace. Aucun reçu n’est remis aux parents comme c’était dans le temps, question de perdre toute preuve.

Même des élèves auraient reçu des instructions fermes, pour que lorsqu’un inspecteur passe à l’école pour le contrôle, ils ne puissent jamais leur dire qu’ils payaient un seul sou.

Cette action du gouvernement congolais tombe à point nommé. Elle pourrait tant soit peu soulager la misère des parents. Ceux-ci étaient de nouveau tenus au cou par différents gestionnaires d’écoles, à travers la nébuleuse prise en charge des enseignants.

Après cette action, d’autres chefs d’établissements ont reçu les instructions de la hiérarchie d’arrêter définitivement avec la prime, au sein des écoles primaires particulièrement.

  • Willy Ntaboba

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