Société

Bukavu sous le joug de l’insécurité : Une ville en état de siège

La quiétude de la ville de Bukavu et de ses environs a volé en éclats ces dernières 48 heures, cédant la place à une vague d’insécurité qui plonge ses habitants dans l’effroi.

Jeudi 11 juillet, deux jeunes garçons, à peine âgés d’une dizaine d’années, ont été retrouvés sans vie non loin du Lycée Nyakavogo. Les circonstances exactes de leur décès restent à élucider, mais l’ombre d’un acte criminel plane lourdement sur cette tragédie.

La nuit du jeudi au vendredi a été rythmée par des attaques ciblées dans la commune de Kadutu. A Buholo 2, des hommes armés ont semé la terreur en s’introduisant dans des maisons paisibles vers 20h. Alertés, ils ont simulé un départ avant de revenir à la charge deux heures plus tard.

Dans la commune d’Ibanda, au niveau du quartier Nyalukemba, c’est une dame cambiste qui a été victime de leur cruauté. Braquée aux environs de 20h30, elle a vu son argent et son téléphone emportés par ces malfrats sans pitié.

Buholo n’a pas non plus échappé à ce climat de violence. Une femme d’une vingtaine d’années a été sauvagement assassinée avant d’être jetée dans un canal.

Ces atrocités ne sont que la partie visible de l’iceberg. A Bukavu, chaque jour semble être une lutte pour la survie. Comme le clame David Cikuru, “l’espérance de vie à Bukavu est d’une seconde renouvelable plusieurs fois”. Incendies, pendaisons, coupures d’eau, viols, connexion internet défaillante, la liste des maux qui assaillent la population est longue et accablante.

Face à cette situation alarmante, les autorités locales peinent à trouver des solutions durables. La population, livrée à elle-même, s’organise tant bien que mal pour assurer sa propre sécurité. Mais jusqu’à quand cette situation pourra-t-elle durer ?

Un cri d’alarme est lancé, un appel à l’aide est adressé aux autorités nationales et internationales. Bukavu, jadis surnommée la “Ville aux mille collines”, est aujourd’hui une ville en état de siège, où la peur et l’incertitude règnent en maîtres. Il est temps d’agir, et vite, pour que la lumière revienne illuminer les rues de cette ville martyre.

  • Don Mutabazi

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