Société

État de siège au Nord-Kivu : La société civile tire la sonnette d’alarme

La société civile de Goma a vivement critiqué, samedi dernier, l’état de siège instauré au Nord-Kivu, jugeant qu’il a montré ses limites. Les acteurs de la société civile demandent la levée de cet état d’exception et plaident pour le retour d’un gouverneur civil, afin de favoriser une gestion plus politique de la crise.

Dans un communiqué, ils ont dressé un bilan mitigé de la gouvernance du général major Peter Cirimwami, à la tête de la province depuis un an. Tout en reconnaissant quelques avancées dans la gestion des conflits ethniques et le lancement de projets de développement, la société civile dénonce une série de faiblesses.

La présence accrue de troupes étrangères et nationales est pointée du doigt comme une source d’insécurité grandissante, avec une hausse des tueries, des enlèvements et des arrestations arbitraires.

Certains responsables sont accusés d’enrichissement illicite et de favoritisme. Malgré les déclarations officielles, les résultats de l’état de siège en termes de lutte contre les groupes armés restent limités.

Pour les acteurs de la société civile, le maintien de l’état de siège ne fait qu’aggraver la situation. Ils proposent une approche plus globale, associant une intervention militaire ciblée à une résolution politique des conflits et à un renforcement des institutions provinciales.

“Nous demandons au gouvernement de soutenir les institutions provinciales afin de défaire les ennemis et envahisseurs”, a déclaré Marion Kambale, président de la société civile de Goma. “L’état de siège a montré ses limites, il est temps de passer à autre chose.”

Cette prise de position de la société civile vient s’ajouter aux nombreuses voix qui critiquent l’efficacité de l’état de siège, deux ans après son instauration.

  • Sifa Mastake

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