Extinction Rébellion dénonce la vente illégale de blocs pétroliers et gaziers en RDC
Le mouvement “Extinction Rébellion” a dénoncé avec véhémence la vente illégale présumée de blocs pétroliers et gaziers en République Démocratique du Congo (RDC), qualifiant cette opération d’opaque et de préjudiciable aux intérêts du pays.
Dans une déclaration rendue publique le vendredi 31 mai 2024, le mouvement pointe du doigt les irrégularités qui ont entaché le processus d’appel d’offres lancé par le gouvernement congolais en juillet 2022, portant sur 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers.
“L’incohérence entre le nombre de blocs approuvés par le Conseil des ministres et celui publié dans les appels d’offres soulève de graves questions quant à la transparence et à la légalité de cette opération”, peut-on lire dans la déclaration.
Extinction Rébellion rappelle également les déboires souvent associés à l’exploitation pétrolière, en particulier dans les pays en développement, où les profits tendent à se concentrer entre les mains des multinationales et d’une élite au pouvoir, au détriment des populations locales et de l’environnement.
Face à ces constats alarmants, le mouvement exige l’ouverture d’une enquête par l’Inspection Générale des Finances (IGF) sur les conditions de vente des blocs pétroliers et gaziers. Ils demandent également que la justice se saisisse du dossier impliquant l’ancien ministre des hydrocarbures, Didier Budibu, pour la vente controversée du bloc de Lwandjofu à Alfajiri Energy Corporation.
Plutôt que de s’enfoncer dans une dépendance accrue aux énergies fossiles, Extinction Rébellion exhorte le gouvernement congolais à investir dans des alternatives durables et porteuses pour le pays, telles que les énergies renouvelables, le tourisme, l’agriculture, la pêche et le désenclavement des zones enclavées.
“Le potentiel de la RDC est immense”, déclare Fiacre Kalugusha, membre du mouvement. “En promouvant une agriculture durable et adaptée, en développant le tourisme responsable et en investissant dans les énergies propres, nous pouvons booster l’économie du pays tout en préservant son environnement pour les générations futures.”
L’appel d’Extinction Rébellion s’inscrit dans un contexte de préoccupation croissante face à la gestion des ressources naturelles en RDC et à l’impact environnemental des industries extractives. Le mouvement espère que sa prise de position contribuera à sensibiliser les autorités et le public à la nécessité d’une gestion transparente, responsable et durable des richesses du pays.
- Melchior Nyamugabo
