Goma : 16 détenus libérés, mais la crise carcérale persiste
La ministre nationale des Droits humains, Chantal Mwavita Chambu, s’est rendue ce mardi 6 août 2024 à la prison centrale de Munzenze à Goma. À l’issue de cette visite, 16 détenus ont été libérés, mais la ministre a mis en lumière l’ampleur des défis auxquels fait face cet établissement pénitentiaire.
« Nous avons constaté un problème majeur dans la prison : elle est surpeuplée et rencontre des problèmes liés aux soins de santé », a déclaré Chantal Mwavita Chambu aux médias. La ministre a souligné la nécessité de collaborer avec ses collègues des ministères de la Justice et des Affaires sociales afin de trouver des solutions durables à cette crise carcérale.
En effet, la prison de Munzenze, conçue pour accueillir 350 détenus, héberge actuellement près de 4 315 personnes. Cette surpopulation chronique entraîne des conditions de détention déplorables, avec un manque flagrant de soins de santé et d’hygiène.
Pour apporter un soutien immédiat aux détenus, la ministre a remis un lot de vivres. Cependant, elle a reconnu que cette aide était insuffisante au regard des besoins immenses. Elle s’est engagée à plaider en faveur d’une prise en charge humanitaire plus adéquate pour les prisonniers de Munzenze.
Les élus locaux, présents lors de la visite, ont partagé les préoccupations de la ministre. Ils ont souligné l’urgence d’agir pour améliorer les conditions de détention et de garantir le respect des droits fondamentaux des détenus.
La libération des 16 détenus est un geste important, mais elle ne résout pas le problème de fond. La surpopulation carcérale à Munzenze reste une crise humanitaire qui nécessite une réponse globale et coordonnée de la part des autorités compétentes.
- Sifa Mastake