La coordination de la société civile urbaine de Goma a tiré la sonnette d’alarme ce samedi 16 novembre, révélant une recrudescence alarmante de l’insécurité dans la ville. Selon Marrion Ngavho, président de cette organisation, pas moins de 55 cas de tueries et d’assassinats auraient été recensés depuis le début du mois d’octobre.
Ce tableau sombre est complété par de nombreux autres incidents : braquages à main armée, vols, cambriolages, actes de vandalisme, et même 12 cas de justice populaire. Les habitants de Goma sont également confrontés à des tracasseries de la part de militaires, de policiers et de combattants Wazalendo, ainsi qu’à des pressions fiscales excessives.
Face à cette situation critique, la société civile exige des autorités nationales des mesures urgentes. Elle demande notamment une révision du commandement des opérations militaires sur tous les fronts, la levée de l’état de siège sans condition, et un renforcement des capacités des forces de l’ordre. La société civile appelle également à une lutte plus ferme contre le M23 et ses alliés, ainsi qu’à un meilleur contrôle de la circulation des armes.
Marrion Ngavho a invité la population à rester solidaire et à signaler tout incident aux autorités compétentes. Il a souligné l’importance de promouvoir les mesures d’alerte rapide pour mieux faire face à cette crise sécuritaire.
- Sifa Mastake
