Grève des enseignants au Sud-Kivu : le mouvement se durcit
Les enseignants des écoles publiques et conventionnées du Sud-Kivu maintiennent leur mouvement de grève. Initialement prévue pour reprendre le 18 septembre, la rentrée scolaire est à nouveau reportée sine die, ont annoncé les syndicats ce lundi.
La Synergie des syndicats des enseignants du Sud-Kivu persiste et signe : les cours ne reprendront qu’une fois les promesses du gouvernement central honorées. Plus précisément, les enseignants exigent le versement d’une paie complémentaire, une mesure qui avait été annoncée mais n’a toujours pas été mise en œuvre.
« Malgré nos discussions avec les autorités et les banques partenaires, nous constatons avec regret que nos revendications ne sont pas satisfaites », a déclaré Jacques Cirimwami, porte-parole de la Synergie. Selon lui, ni la TMB, ni la Caritas, ni la Rawbank n’ont procédé au versement de cette paie supplémentaire, laissant les enseignants dans une situation précaire.
Au-delà de cette revendication immédiate, les enseignants du Sud-Kivu formulent d’autres exigences. Il s’agit de l’adoption d’un statut particulier du personnel enseignant afin de garantir leurs droits et améliorer leurs conditions de travail, de l’attribution de numéros matricule de la fonction publique pour une meilleure reconnaissance et une gestion plus efficace de leurs carrières et de la prise en charge des enseignants des nouvelles unités et de ceux qui ne sont pas payés pour mettre fin aux inégalités au sein de la profession.
Ce durcissement du mouvement de grève risque d’avoir des conséquences importantes sur le calendrier scolaire et l’éducation des élèves. La société civile et les parents d’élèves sont appelés à se mobiliser pour trouver une solution rapide à ce conflit.
- Melchior Nyamugabo