Le PNKB joue à la récupération de son espace. Tous les titres et documents qui concèdent une partie du Parc National de Kahuzi-Biega à 8 fermiers viennent d’être annulés. La justice tranche en faveur du Pnkb. L’exécution du jugement rendue par la cour d’appel du Sud-Kivu a eu lieu samedi 11 février 2023.
Cette affaire date de 2019. Elle concerne l’occupation de plusieurs hectares par huit fermiers de la province du Sud-Kivu. Le Parc National de Kahuzi-Biega est un bien culturel et naturel. Il présente un intérêt exceptionnel pour l’héritage commun de l’humanité.
C’est pour cela que dans son arrêt, la cour d’appel s’appuie sur la loi foncière et celle du 11 février 2014. Elles sont relatives à la conservation de la nature, spécialement en ses articles 12 et 25.
Avec joie, Déo Kujirakwinja livre cette information après la décision prise par le tribunal de grande instance de Kavumu liée à la descente de la cour au Parc National de Kahuzi-Biega, principalement dans le village de Kalulu, Mulume-Munene en groupement de Bugobe dans le territoire de Kabare.
Maitre Joseph Bulonza, greffier du tribunal de grande instance de Kavumu s’adresse aux bergers retrouvés sur place. « L’arrêt est rendu par la cour d’appel du Sud-Kivu, et vous avez un délai d’un mois pour quitter cette aire protégée, site du patrimoine mondial », avertit-il.
Le Directeur du Pnkb indique que la récupération de cette partie, un domaine du parc, et de surcroit un couloir écologique est d’une importance capitale. Le chef de site du parc indique que cet espace est un cordon qui relie la haute altitude à la basse altitude.
Kujirakwinja informe également que ce couloir permet et facilite la migration des éléphants, des buffles ainsi que des gorilles de la haute à la basse altitude. « Cet acte est une mesure de correction que nous venons d’atteindre », indique le professeur Déo Kujirakwinja ajoutant que ce jugement rendu par la justice congolaise doit être respecté de tous.
Certains fermiers sollicitent de quitter le couloir dans trois mois. Sans dire oui à cette demande, le chef de site du parc souligne que ses agents seront présents dans cette partie jusqu’au déguerpissement du dernier fermier.
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Menacé par des conflits armés, braconnage,… le Pnkb demeure sur la liste du patrimoine mondial en péril. Par ailleurs, l’ICCN, WCS, l’UNESCO et d’autres partenaires techniques et financiers espèrent pouvoir le sauver. C’est dans un souci de reconnaître les sites ayant besoin d’une protection que la justice congolaise tranche en faveur du PNKB.
- Egide Kitumaini
