Kabare : Attaque audacieuse contre la paroisse de Murhesa, les prêtres dépouillés de leurs biens
L’atmosphère de quiétude de la paroisse catholique Saint Pie X de Murhesa, nichée dans le groupement de Mudaka, a été brutalement interrompue ce jeudi 27 mars 2025. Aux environs de 19 heures, des hommes armés non identifiés ont fait irruption dans la résidence des prêtres, semant la terreur et emportant un butin conséquent.
Selon les témoignages recueillis, les malfaiteurs ont agi avec une audace déconcertante, s’emparant de téléphones, d’ordinateurs et d’une somme d’argent importante. Fort heureusement, aucune perte en vie humaine n’est à déplorer.
Le récit glaçant de l’attaque, livré par l’un des prêtres présents, révèle un scénario digne d’un film policier. “Nous étions en réunion communautaire, six prêtres réunis, lorsque des coups légers ont été frappés à la porte du salon”, relate-t-il. “Pensant qu’il s’agissait de notre confrère visiteur, nous avons ouvert. C’est alors que quatre fusils ont surgi, nous ordonnant de nous mettre à genoux.”
S’ensuit un véritable chaos : les téléphones confisqués, les prêtres contraints de se cacher sous la table du réfectoire, puis conduits un à un dans leurs chambres, méthodiquement fouillées. Argent, téléphones, ordinateurs, batteries externes, chaussures, vestes… rien n’échappe aux assaillants. Même les biscuits sont emportés.
“Ils ont même ouvert le réfrigérateur, cherchant de l’alcool, mais en vain”, poursuit le prêtre. “Puis, ils ont lancé, avec une pointe de moquerie : ‘Quels prêtres sont-ils, ceux-là, qui n’ont même pas une bouteille de bière à la paroisse ?'”
Après avoir semé la panique et le désordre, les malfaiteurs ont finalement pris la fuite. “Dieu merci, nous sommes tous sains et saufs, malgré le choc”, conclut le prêtre, appelant à la prière et à la vigilance.
Cette attaque n’est pas un cas isolé. Le 15 mars dernier, la paroisse de Nyantende, également située en territoire de Kabare, avait été la cible d’un vol similaire. Ces incidents successifs soulèvent de vives inquiétudes quant à la sécurité des institutions religieuses dans la région
- Correspondant rural à Miti
