Kabare: la peur s’empare de l’hôpital de Mukongola après une nouvelle attaque

L’hôpital général de référence de Mukongola, dans le territoire de Kabare, situé au nord-ouest de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, a une fois de plus été la cible d’une attaque armée, plongeant le personnel médical et les patients dans la terreur. C’est la deuxième fois que cet établissement de santé, pourtant réputé dans la province, est visité par des hommes armés non identifiés.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, entre 21h et 1h du matin, les assaillants ont semé la panique, dévalisant patients et gardes-malades, et volant tout ce qui avait de la valeur. Le médecin de garde à la salle d’accouchement a échappé de justesse à la mort, une balle tirée à bout portant ne faisant que l’égratigner à la tête.
Le bureau du médecin directeur de l’hôpital et celui du médecin chef de zone de santé de Kabare ont été saccagés. La caisse de l’hôpital a été détruite et une somme d’argent emportée. Fort heureusement, aucune perte en vie humaine n’est à déplorer.
Cette attaque, d’une violence inouïe, a plongé l’hôpital et le bureau de zone de santé dans une situation critique. Les patients, déjà vulnérables, sont désormais traumatisés, et le personnel médical, sous le choc, ne sait plus à quel saint se vouer.
“L’hôpital de référence de Mukongola risque de fermer ses portes si rien n’est fait”, s’alarme un acteur de la société civile locale. “Nous demandons aux organisations humanitaires d’offrir en urgence un soutien à cet hôpital, qui est aujourd’hui en grande difficulté.”
La recrudescence de la circulation des armes légères et de petit calibre, depuis le retrait des FARDC le 12 février 2025, a créé un climat d’insécurité propice aux exactions des bandits et des criminels. Ils profitent de la situation pour voler et piller la population paisible.
“Nous condamnons cette recrudescence de l’insécurité dans notre groupement”, déclare un autre acteur de la société civile. “L’hôpital de Mukongola est constamment visé par des hommes armés, qui terrorisent également le reste de la population. Il n’y a aucun agent de l’ordre pour assurer la sécurité de l’hôpital et des habitants.”
Cette attaque contre l’hôpital de Mukongola soulève de graves préoccupations quant à la sécurité des établissements de santé dans la région. Elle met en lumière la nécessité urgente de renforcer la protection des populations civiles et de lutter contre l’impunité.
- La rédaction