Société

Kabare : Quand l’alcool ravage la jeunesse, un cri d’alarme retentit

Un fléau silencieux s’abat sur la jeunesse de Kabare, une entité déjà fragilisée par l’insécurité. La consommation excessive de boissons fortement alcoolisées, en cette période de crise, est devenue une source d’inquiétude majeure pour les parents et les acteurs sociaux.

Ce phénomène alarmant soulève des questions cruciales sur les racines de cette dérive et sur les solutions à envisager. Comment en est-on arrivé là ? Quels sont les facteurs qui poussent ces jeunes à se réfugier dans l’alcool ?

Selon des sources locales, la montée en flèche du prix de la bière, conséquence directe de l’instabilité sécuritaire, a poussé de nombreux jeunes à se tourner vers des alternatives moins coûteuses, mais beaucoup plus dangereuses.

Les conséquences de cette consommation excessive sont désastreuses. Outre les risques pour la santé physique (maladies du foie, accidents de la route), l’alcool ravage également la santé mentale des jeunes, entraînant des troubles du comportement, des difficultés scolaires et des conflits familiaux. Un habitant de Miti témoigne : “Il est impératif d’agir pour protéger notre jeunesse de ce fléau”.

Des jeunes rencontrés à Miti et Kavumu pointent du doigt la situation socio-économique désastreuse comme principal facteur de cette dérive. “Le chômage et le manque d’opportunités nous poussent à chercher un réconfort illusoire dans l’alcool”, confie l’un d’eux.

Un jeune de Mululu ajoute : “La rareté de la bière Primus et son prix exorbitant ont rendu les boissons fortes plus attractives. C’est devenu notre seul moyen de divertissement”.

Les vendeurs de boissons alcoolisées confirment cette tendance inquiétante. “Les jeunes sont devenus nos meilleurs clients”, déplore un propriétaire de dépôt à Kavumu. “La crise économique a poussé beaucoup d’entre eux à se tourner vers l’alcool”.

Ce dernier explique également les difficultés d’approvisionnement en bière, conséquence de l’insécurité. “Nous ne sommes plus livrés depuis des semaines. C’est pourquoi nous vendons d’autres boissons, même si nous savons qu’elles sont dangereuses”.

Le manque d’éducation et de sensibilisation sur les dangers de l’alcool aggrave encore la situation. “Beaucoup de jeunes ne sont pas conscients des risques qu’ils encourent”, souligne un acteur social.

Face à cette urgence, il est impératif de mettre en place des actions concertées pour protéger la jeunesse de Kabare. Cela passe par une amélioration de la situation sécuritaire pour favoriser la reprise économique et la création d’emplois, une sensibilisation accrue sur les dangers de l’alcool, notamment auprès des jeunes et des familles, un renforcement des structures d’accompagnement et de prise en charge des jeunes en difficulté et une diversification des activités de loisirs et de divertissement pour offrir des alternatives saines à la consommation d’alcool.

L’avenir de la jeunesse de Kabare est en jeu. Il est temps d’agir pour briser le cercle vicieux de l’alcool et offrir à ces jeunes un avenir digne et prometteur.

  • Correspondant local à Miti

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