Kamanyola : Les portefaix et “daristes” victimes collaterales du conflit armé, lancent un appel à l’aide
La vie est devenue un véritable chemin de croix pour les transporteurs de fardeaux de Kamanyola, dans le territoire de Walungu, une localité durement éprouvée par le conflit armé qui sévit dans la région. Ces portefaix, dont la subsistance dépendait autrefois du dynamisme commercial de la zone, se retrouvent aujourd’hui privés de leur principale source de revenus en raison de la guerre. Les acheteurs de biens et services, autrefois nombreux, ne sollicitent plus leurs services, plongeant ces travailleurs journaliers dans une précarité alarmante.
Parmi ces transporteurs, on compte de nombreux conducteurs de vélos, communément appelés “daristes”, dont une part significative est constituée de citoyens burundais. Imani Bin Nyongolo, journaliste local, souligne que la majorité de ces transporteurs de fardeaux sont des “gagne-petits” dont les revenus fluctuent au gré des opportunités quotidiennes. La crise humanitaire actuelle a drastiquement réduit ces opportunités, les laissant dans une situation de grande vulnérabilité.
Pour Mr. Gaston D, un jeune habitant de la région, la fermeture des frontières et le ralentissement général des activités économiques sont les principaux facteurs expliquant cette triste réalité. Les axes commerciaux vers des localités comme Katogota, Luvungi et Bugarama sont particulièrement touchés. Face à cette situation désespérée, les portefaix et les “daristes” lancent un appel pressant aux organisations humanitaires présentes dans la région. Ils sollicitent la création d’opportunités d’emploi afin de pouvoir subvenir aux besoins fondamentaux de leurs familles, qui peinent à joindre les deux bouts.
Ce bulletin quotidien d’information humanitaire, qui met en lumière les difficultés rencontrées par les populations affectées par le conflit, est diffusé sur les ondes de la radio Gorilla FM. Il est produit par le consortium RATECO-REMEL, avec le soutien de l’organisation Benevolencija Grands Lacs, témoignant de l’engagement de la société civile à relayer les voix des plus vulnérables.
- La rédaction
