Kamanyola : Un mort et des tensions suite à des propos incendiaires d’une responsable de la société civile
Une vive tension règne à Kamanyola depuis la nuit de jeudi à vendredi, suite au décès d’un jeune homme lors d’une manifestation et aux propos incendiaires d’une responsable de la société civile.
Un jeune manifestant a été tué par balle lors d’une manifestation organisée par des jeunes de Kamanyola pour exiger la démission de madame Josephine Mugoto, présidente de la société civile locale. Selon des témoins, un policier en état d’ébriété aurait tiré sur le jeune homme.
A l’origine de cette colère, des propos audio, attribués à madame Mugoto, circulant sur les réseaux sociaux. Dans cet enregistrement, la responsable de la société civile qualifierait la population de Kamanyola d'”étrangers” à hauteur de 60 à 70%. Des propos jugés xénophobes et inacceptables par les habitants de la ville.
La route nationale numéro cinq reliant Kamanyola à Bukavu est toujours barricadée par les manifestants, paralysant les activités socio-économiques dans la région. Les tensions restent vives et l’incertitude plane sur l’évolution de la situation.
Les autorités locales ont appelé au calme et à la désescalade. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances du décès du jeune manifestant et établir les responsabilités. Il est crucial que la lumière soit faite sur cet incident tragique et que les auteurs de ce crime soient traduits en justice.
Parallèlement, un dialogue constructif doit être initié entre les différentes parties prenantes pour apaiser les tensions et trouver des solutions durables aux problèmes qui minent la cohésion sociale à Kamanyola.
- Melchior Nyamugabo