La crise sanitaire s’aggrave au Nord-Kivu : un système de santé au bord de l’effondrement

La province du Nord-Kivu traverse une crise sanitaire sans précédent. Les structures de santé, déjà fragilisées par les conflits, sont mises à rude épreuve par la propagation de maladies et l’afflux massif de blessés.
Le 24 janvier dernier, on dénombrait 143 cas confirmés d’une maladie non précisée, isolés dans différents centres de traitement. Cependant, l’évasion de 128 patients de ces centres a considérablement compliqué la gestion de l’épidémie. Les pillages de ces structures ont aggravé la situation, privant les équipes médicales de matériel essentiel.
Les hôpitaux de la province sont saturés. Les capacités d’accueil sont dépassées, et les équipes médicales font face à un manque criant de ressources. Les besoins en médicaments, en matériel médical, en carburant et en personnel qualifié sont immenses. Les morgues débordent, et les corps ne peuvent plus être identifiés dans les délais requis.
Les conséquences de cette crise sanitaire sont désastreuses pour la population. Les blessés ne trouvent pas toujours de soins adaptés, et les décès se multiplient. La peur de la contagion et l’insécurité généralisée poussent de nombreuses personnes à fuir leurs foyers, aggravant ainsi la crise humanitaire.
Les autorités sanitaires et les organisations humanitaires sont confrontées à de nombreux défis pour faire face à cette crise :
- L’accès limité aux zones touchées en raison de l’insécurité.
- Les ruptures en médicaments et en matériel médical.
- Les pillages des infrastructures de santé.
- Le manque de personnel qualifié.
- Les difficultés d’identification des corps.
Face à l’ampleur de cette crise, un appel urgent est lancé à la communauté internationale pour apporter une aide humanitaire d’urgence. Les besoins sont immenses : médicaments, matériel médical, personnel qualifié, soutien logistique…
La situation sanitaire dans le Nord-Kivu est extrêmement préoccupante. Les autorités et les organisations humanitaires doivent unir leurs efforts pour apporter une réponse adaptée à cette crise et éviter une catastrophe humanitaire de plus grande ampleur.
- Fiston Kasereka depuis Goma