La société civile de Bugorhe appelle les forces de sécurité à prendre le relais après le départ de la MONUSCO
La société civile du groupement de Bugorhe, dans le territoire de Kabare au Sud-Kivu, a exhorté ce mardi les services de sécurité à assumer pleinement leurs responsabilités en matière de protection des citoyens et de leurs biens, suite au retrait définitif de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (MONUSCO) de la province.
M. Justin Mulindangabo, porte-parole de la société civile, a tenu à saluer la MONUSCO pour sa collaboration avec la population locale et son rôle crucial dans le maintien de la paix dans la région. “La MONUSCO nous a réellement aidés en assurant la sécurité aux côtés de nos forces armées”, a-t-il déclaré. “Maintenant qu’elle est partie, il incombe à nos forces de sécurité de prendre les choses en main.”
Cependant, M. Mulindangabo a exprimé sa crainte que le départ de la MONUSCO ne se traduise par une recrudescence de l’insécurité, en particulier dans le groupement de Bugorhe et autour du centre commercial de Kavumu. “De nombreux jeunes désœuvrés qui étaient employés par la MONUSCO se retrouvent sans emploi, ce qui pourrait constituer une source d’instabilité”, a-t-il averti.
Face à cette situation préoccupante, la société civile de Bugorhe lance un vibrant appel aux autorités pour qu’elles prennent des mesures concrètes afin de combler le vide laissé par la MONUSCO, notamment en trouvant des solutions pour réintégrer les jeunes dans la vie active.
Le 25 juin 2024 marque une date importante dans l’histoire de la province du Sud-Kivu, avec le retrait définitif de la MONUSCO après deux décennies de présence. La responsabilité de la sécurité et de la stabilité de la région incombe désormais pleinement aux autorités congolaises et aux forces de sécurité nationales.
Le départ de la MONUSCO représente un défi majeur pour les autorités congolaises, qui doivent s’assurer que la sécurité et la paix soient maintenues dans l’ensemble du pays, en particulier dans les provinces encore fragilisées par les conflits. La collaboration entre les autorités civiles, militaires et la société civile sera essentielle pour relever ce défi et garantir un avenir stable et prospère au Sud-Kivu.
- Depuis Kavumu, Willy Ntaboba