La société civile de Bugorhe condamne les actes de justice populaire
La recrudescence des actes de justice populaire inquiète la société civile de Bugorhe. Justin Mulindangabo, président de cette structure, a lancé un appel pressant à la population pour qu’elle cesse de se faire justice elle-même.
Lors d’un entretien accordé à notre rédaction ce jeudi 14 novembre 2024, il a dénoncé le lynchage d’un jeune homme, Safari Kahukula, accusé de vol d’un téléphone portable. Le drame s’est produit dans le village de Majalwe, groupement de Bugorhe.
“La vie humaine est sacrée”, a martelé Justin Mulindangabo, rappelant que la justice populaire est un crime puni par la loi. Il a exhorté la population à faire confiance aux forces de l’ordre et à les saisir en cas d’infraction.
Ces derniers mois, le groupement de Bugorhe a été le théâtre de plusieurs actes de justice populaire, témoignant d’une situation préoccupante.
La société civile appelle les autorités à renforcer la présence des forces de sécurité dans la région et à mener des campagnes de sensibilisation pour dissuader la population de recourir à la violence.
Cette recrudescence de la justice populaire s’explique en partie par le sentiment d’insécurité qui règne dans la région et par la méfiance envers les institutions. Pour lutter efficacement contre ce phénomène, il est nécessaire de renforcer la présence de l’État et de restaurer la confiance entre les citoyens et les autorités.
- Don Mutabazi