Environnement

Bukavu : vers une culture de l’assainissement durable

Les initiatives telles que le “Salongo”, ces journées de nettoyage collectif, sont louables et témoignent de l’engagement des habitants de Bukavu pour une ville plus propre. Cependant, force est de constater que ces actions ponctuelles ne suffisent pas à enraciner une véritable culture de l’assainissement.

Selon Mr Patient Bacirhukenge, habitant de la commune de Kadutu, il est urgent de passer d’une logique de nettoyage exceptionnel à une pratique quotidienne de la propreté.

Pour ce compatriote, les défis à relever sont nombreux. Plusieurs facteurs expliquent la persistance des problèmes d’insalubrité à Bukavu. c’est notamment un manque de sensibilisation. Une partie de la population n’a pas conscience de l’impact de ses gestes sur l’environnement et la santé publique.

Pour sa part, Arsène Migabo regrette qu’il y ait une absence de mécanismes de collecte des déchets efficaces dans la commune de Kadutu. “Le système de collecte des déchets ménagers est souvent défaillant, incitant les habitants à jeter leurs ordures dans la rue”, regrette-t-il en pensant qu’il y a un manque criant de poubelles publiques et de points de collecte qui devraient faciliter le dépôt sauvage des déchets.

Pour transformer durablement les comportements et améliorer la propreté de la ville, il est nécessaire de mettre en place des actions à plusieurs niveaux. “Il est essentiel de mener des campagnes de sensibilisation auprès de tous les publics, en particulier les jeunes et les plus démunis, pour les informer sur les enjeux de l’assainissement et les inciter à adopter des comportements responsables”.

La ville de Bukavu doit investir dans la mise en place d’un réseau de collecte des déchets performant, avec des poubelles publiques en nombre suffisant et des centres de tri. L’éducation à l’environnement doit être intégrée dès le plus jeune âge dans les programmes scolaires.

La population doit être associée à la gestion des déchets, en créant des comités de quartier chargés de veiller au respect des règles d’hygiène. Les autorités doivent faire respecter les lois en matière d’assainissement et sanctionner les incivilités.

L’insalubrité a des conséquences directes sur la santé publique, en favorisant la propagation de maladies. Une ville propre est une ville où il fait bon vivre. En adoptant une culture de l’assainissement, les habitants de Bukavu amélioreront non seulement leur cadre de vie, mais aussi leur santé et celle de leurs proches.

Il est temps de passer à l’action. Chacun d’entre nous a un rôle à jouer pour faire de Bukavu une ville propre et agréable à vivre. Engageons-nous tous à adopter des comportements responsables et à sensibiliser notre entourage.

  • La rédaction

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