Société

La société civile du Sud-Kivu s’élève contre toute révision constitutionnelle

La société civile du Sud-Kivu, dans toute sa diversité, a exprimé son ferme rejet de toute tentative de révision de la Constitution de la République démocratique du Congo. Lors d’une déclaration solennelle prononcée à la salle Concordia de l’archevêché de Bukavu, les acteurs de la société civile ont appelé à mettre un terme aux discussions sur un éventuel changement de la loi fondamentale.

Selon Me Néné Bintu, présidente du Bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu, il est irresponsable d’envisager une révision constitutionnelle dans le contexte actuel, marqué par de multiples crises. “Avant de modifier la Constitution, il faut mettre fin à l’agression rwandaise, aux conflits armés au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et en Ituri, et répondre aux besoins sociaux de base de la population”, a-t-elle déclaré.

La société civile rappelle que l’UDPS, parti au pouvoir, a combattu pendant plus de 30 ans pour limiter le nombre et la durée des mandats présidentiels. “Vouloir à tout prix déverrouiller l’article 220, c’est risquer de conduire le pays vers une dérive dictatoriale”, a-t-elle ajouté.

Face à cette menace perçue, la société civile du Sud-Kivu lance un appel à la mobilisation générale. Sous le slogan “Congolais, réveillons-nous, la patrie est en danger !”, les acteurs de la société civile invitent tous les Congolais à se joindre à eux pour défendre la Constitution et les valeurs démocratiques.

Cette déclaration marque le début d’une campagne de mobilisation qui s’annonce longue et difficile. La société civile du Sud-Kivu est déterminée à faire entendre sa voix et à défendre les intérêts supérieurs de la nation.

  • Prosper Safari
  • Melchior N

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