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La société civile exhorte les États généraux de la Justice à une réforme en profondeur

Les États généraux de la Justice, qui se tiennent à Kinshasa du 6 au 13 novembre, sont scrutés de près par la société civile. Pour Néné Bintu, présidente du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu, ces assises constituent une opportunité unique de poser un diagnostic sans concession du système judiciaire congolais, gangréné par de nombreux dysfonctionnements.

« La justice est censée être le socle de l’État de droit, mais en RDC, elle est au bord de l’effondrement », déplore-t-elle. « Ceux qui ont contribué à dégrader le système judiciaire peuvent-ils vraiment être les mieux placés pour le réformer ? » s’interroge-t-elle avec scepticisme.

La société civile demande instamment au ministre de la Justice, Constant Mutamba, de mener une réflexion profonde sur les causes profondes des maux qui minent l’appareil judiciaire. Parmi les problèmes les plus fréquemment cités figurent la corruption, la lenteur des procédures, l’inaccessibilité de la justice pour les plus démunis et l’impunité pour les puissants.

« Nous attendons des États généraux de la Justice des propositions concrètes pour renforcer l’indépendance de la justice, lutter contre la corruption, améliorer l’accès à la justice et garantir l’application de la loi pour tous », souligne Néné Bintu.

La société civile se tient prête à apporter sa contribution à cette réflexion et à accompagner la mise en œuvre des réformes nécessaires. Elle appelle également la population à se mobiliser pour exiger une justice équitable et efficace.

  • Melchior Nyamugabo

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