L’AFEM dénonce les atrocités commises dans le Kivu et appelle à l’action internationale

L’Association des Femmes des Médias (AFEM) a publié un rapport alarmant sur la situation humanitaire dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, en proie à une violence extrême depuis plusieurs mois. Les affrontements entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et le Mouvement du 23 mars (M23), soutenu par le Rwanda, ont entraîné des pertes en vies humaines, des déplacements massifs de population et de graves violations des droits de l’homme.
L’AFEM dénonce notamment les exactions commises par les forces armées et les groupes armés, notamment des massacres de civils. Le communiqué explique que des centaines de personnes ont été tuées, dont de nombreux enfants.
Des violences sexuelles à grande échelle, notamment des viols et des agressions sexuelles, des pillages systématiques de biens civils ainsi que des déplacements forcés de populations.
A en croire le communiqué, les hôpitaux de Goma ont été débordés par l’afflux de blessés et de corps. Des fosses communes ont été découvertes, témoignant de l’ampleur des atrocités commises.
Une crise humanitaire sans précédent. La situation humanitaire est désastreuse. Des milliers de personnes ont fui leurs foyers, laissant derrière elles leurs biens. Les besoins en nourriture, en eau potable et en soins médicaux sont immenses.
Face à cette crise sans précédent, l’AFEM lance un appel urgent à la communauté internationale de pouvoir sanctionner les responsables de ces crimes. L’organisation demande à la Cour pénale internationale d’ouvrir une enquête sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis dans la région.
L’AFEM appelle les organisations régionales comme la SADC et l’EAC à renforcer leurs efforts pour mettre fin aux hostilités et à favoriser un dialogue inclusif et fournir une aide humanitaire d’urgence aux populations déplacées et aux communautés affectées par le conflit.
L’AFEM insiste sur la nécessité de protéger les civils et de mettre fin aux violences sexuelles. Elle appelle les forces armées à respecter le droit international humanitaire et à protéger les populations civiles, peut-on lire dans un communiqué signé par Julienne Baseke, coordinatrice de l’association.
- E-K