L’AFEM tire la sonnette d’alarme face à la recrudescence des violences conjugales
L’Association des femmes des médias (AFEM) a dévoilé des chiffres alarmants sur les violences faites aux femmes dans la province du Sud-Kivu. Selon un rapport publié aujourd’hui, au moins 10 féminicides ont été documentés entre 2022 et 2024.
Le territoire de Mwenga est le plus touché avec cinq cas, suivi de Kalehe (deux cas), Bukavu (deux cas) et Kabare (un cas). Ces données, collectées grâce au système “Femme au Fone”, un outil de signalement des violences, témoignent d’une situation préoccupante et d’une impunité persistante.
Pour le seul trimestre de juillet à septembre 2024, ce sont près de 97 cas de violences, toutes formes confondues, qui ont été enregistrés. Ces chiffres révèlent l’ampleur du phénomène et l’urgence d’agir.
Face à ce constat alarmant, l’AFEM condamne fermement ces actes de barbarie et déplore le fait que ces crimes continuent d’être commis malgré l’existence d’une loi réprimant les violences basées sur le genre et d’une stratégie nationale de lutte contre ces violences.
Des recommandations pour enrayer le fléau
Pour lutter contre ce fléau, l’AFEM formule plusieurs recommandations :
- Aux familles des victimes: Signaler immédiatement tout cas de violence aux organisations de défense des droits des femmes.
- Aux autorités: Mettre en place des mécanismes de protection efficaces pour les victimes, les acteurs de la société civile et les défenseurs des droits humains. Renforcer la répression des auteurs de violences.
- Aux organisations de la société civile: Intensifier les campagnes de sensibilisation et de prévention, en ciblant notamment les hommes et les communautés.
L’AFEM appelle l’ensemble de la société à se mobiliser pour mettre fin à ce cycle de violence. Les médias, les leaders d’opinion, les autorités traditionnelles et religieuses ont un rôle crucial à jouer dans la sensibilisation et la prévention.
- Perrive Ampire.