Société

Le procès des exactions de Kabare et Kalehe s’étend : 272 militaires inculpés

Le tribunal militaire de garnison de Bukavu a connu une nouvelle escalade dans l’affaire des exactions commises dans les territoires de Kabare et Kalehe. Le nombre de militaires inculpés est passé de 84 à 272, témoignant de l’ampleur des crimes commis.

Ces militaires, issus des rangs des FARDC et des milices locales, sont accusés d’une longue liste d’infractions graves, notamment des meurtres, des viols, des pillages et des actes de vandalisme. Les faits se sont déroulés principalement dans la nuit du 7 au 8 février dernier, plongeant les populations de Miti, Bugorhe, Irhambi, Katana et Kalehe dans la terreur.

Selon les premiers éléments de l’enquête, au moins 12 personnes, dont trois femmes, ont perdu la vie lors de ces exactions. De nombreux autres ont été blessés ou ont subi des pertes matérielles considérables.

Les avocats des parties civiles réclament des sanctions exemplaires à l’encontre des coupables, afin de dissuader d’autres actes de ce type et de restaurer la confiance de la population envers les forces de l’ordre.

Ce procès revêt une importance capitale pour l’ensemble de la province du Sud-Kivu. Il s’agit non seulement de rendre justice aux victimes, mais aussi de rétablir l’État de droit et de renforcer la confiance entre les forces armées et la population.

“Ces crimes ne doivent pas rester impunis”, a déclaré Me Pascal Mupenda, avocat des parties civiles. “Les auteurs de ces actes doivent répondre de leurs actes devant la justice.”

L’ampleur des exactions commises et le nombre important de suspects rendent ce procès particulièrement complexe. La justice militaire devra mener une enquête approfondie pour établir les responsabilités individuelles et collectives.

Le procès de ces 272 militaires est un test pour la justice congolaise. Il démontrera si le pays est capable de faire face à son passé et de construire un avenir fondé sur la justice et l’État de droit.

  • E-K

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