Le SYNECAT Sud-Kivu lève sa grève sous conditions

Les enseignants des écoles conventionnées catholiques du Sud-Kivu, affiliés au Syndicat des Enseignants des Écoles Catholiques (SYNECAT), ont décidé de mettre fin à leur mouvement de grève et de reprendre les cours le lundi 4 novembre prochain.
Cette décision a été prise à l’issue d’une assemblée générale tenue à l’Institut Mgr Guido à Bukavu. Les enseignants, après de longues discussions, ont jugé nécessaire de permettre aux élèves de retrouver le chemin de l’école.
Toutefois, cette reprise des cours est assortie de plusieurs conditions. C’est notamment l’adoption de l’édit portant mécanisme de financement innovant de l’éducation : Les enseignants exigent que cet édit soit rapidement voté et promulgué afin de garantir un financement durable du secteur de l’éducation, le paiement des nouvelles unités (NU) et des non payés (NP) : Le gouvernement provincial doit libérer les fonds nécessaires pour régler les arriérés de salaire des enseignants.
Les enseignants demandent le strict respect de l’arrêté du gouverneur accordant l’exemption de tous les frais scolaires pour deux enfants par enseignant.
Le SYNECAT donne au gouvernement national un délai de deux mois pour répondre favorablement à leurs revendications. Parmi celles-ci figurent notamment l’octroi d’un salaire décent, la suppression de la zone salariale et le paiement des NU et NP.
Cette décision du SYNECAT marque une étape importante dans le conflit qui oppose les enseignants aux autorités provinciales. Elle témoigne de la volonté des enseignants de trouver une solution à leurs problèmes, tout en maintenant la pression sur le gouvernement pour qu’il prenne ses responsabilités.
L’avenir de l’éducation dans le Sud-Kivu dépendra en grande partie de la capacité des autorités à répondre aux revendications des enseignants. Une reprise durable des cours ne sera possible que si les conditions de travail des enseignants sont améliorées et si le système éducatif est renforcé.
- Sifa Mastake