Le territoire de Kalehe est en proie à une nouvelle vague de violence.
Dans la soirée du vendredi 20 septembre 2024, un nouvel incident tragique s’est produit à Numbi. Des éléments des Forces Armées de la RDC (FARDC), en pleine permutation, ont ouvert le feu sur la population, faisant 4 morts et 8 blessés.
Ce drame survient alors que la région est déjà endeuillée par l’assassinat du défenseur des droits de l’homme Dieudonné Barhondeza Lushombo, tué par balles la veille. Ces actes de violence témoignent d’une insécurité grandissante et d’un climat d’impunité qui règne dans la région.
Les attaques attribuées à des éléments des FARDC et à des groupes armés se multiplient à Kalehe. La population civile est prise en otage et vit dans la peur. Les commerces sont fermés, les déplacements sont limités et les activités socio-économiques sont paralysées.
Face à cette situation alarmante, la société civile de Kalehe, représentée par Delphin Birimbi, président du Bureau de Coordination du Cadre de Concertation Territorial de la Société Civile de Kalehe, appelle les autorités à prendre des mesures urgentes.
Mettre fin aux exactions commises par les éléments incontrôlés des FARDC et des groupes armés, renforcer la sécurité de la population et protéger leurs biens, organiser des audiences foraines pour juger et condamner les auteurs de ces crimes et déployer des moyens militaires suffisants pour neutraliser les groupes armés.
La société civile de Kalehe lance également un appel à la communauté internationale pour qu’elle apporte son soutien aux populations civiles victimes de ces violences.
La situation à Kalehe est extrêmement préoccupante. Les autorités congolaises et la communauté internationale doivent agir de manière résolue pour mettre fin à ce cycle de violence et garantir la sécurité de la population.
- Sifa Mastake