Les cicatrices de la guerre sur la nature : Un cri d’alarme depuis la RDC
Chaque 6 novembre, la Journée internationale pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre nous rappelle l’urgence de protéger notre planète. En RDC, les parcs nationaux de Virunga et de Kahuzi-Biega sont des témoins silencieux des ravages causés par les conflits armés.
Ces sanctuaires de biodiversité, abritant des espèces emblématiques comme les gorilles et les chimpanzés, sont aujourd’hui menacés par la destruction de leurs habitats, le braconnage et l’exploitation illégale des ressources naturelles. Les affrontements entre les FARDC et les groupes armés, notamment le M23-RDF, ont exacerbé cette situation, transformant ces parcs en véritables zones de guerre.
Face à cette crise environnementale et humanitaire, il est impératif de renforcer la coopération internationale et de soutenir les communautés locales pour trouver des solutions durables et préserver ce patrimoine naturel inestimable.
Les conflits armés ne font pas que détruire les écosystèmes, ils exacerbent également la pauvreté et les inégalités. En RDC, les populations vivant à proximité des parcs nationaux de Virunga et de Kahuzi-Biega sont les premières victimes de cette situation.
Privés de leurs moyens de subsistance et poussés à la limite, ils sont tentés de se tourner vers des activités illégales pour survivre. “Ce cercle vicieux entre conflit, pauvreté et exploitation des ressources naturelles doit être rompu”, déclare un conservateur. “Il est urgent de mettre en place des programmes de développement durable qui offrent des alternatives économiques aux populations locales et favorisent la coexistence pacifique entre l’homme et la nature”.
Les communautés vivant à proximité des parcs nationaux de Virunga et de Kahuzi-Biega sont les premières à souffrir des conséquences des conflits. Pourtant, elles sont aussi les premières à défendre ces espaces naturels.
De nombreux habitants de ces régions s’engagent dans la protection de la biodiversité, en dépit des risques encourus. Il est essentiel de reconnaître leur rôle et de les soutenir dans leurs efforts. En leur offrant les moyens de développer des activités économiques durables, nous leur permettons de devenir de véritables acteurs de la conservation.
- Egide Kitumaini