Société

Les enseignants du Sud-Kivu suspendent la grève : un répit conditionnel

Bukavu, 14 septembre 2024 – Après plusieurs semaines de grève, les enseignants du Sud-Kivu, regroupés au sein de la Synergie des Syndicats (SYNECAT, SYECO et SYNEP), ont décidé de suspendre leur mouvement à partir du mercredi 18 septembre prochain.

Cette décision, prise à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire, fait suite aux premières avancées obtenues auprès du gouvernement provincial.

Dans un communiqué rendu public ce vendredi 13 septembre, la Synergie des Syndicats a expliqué que cette suspension est conditionnée à la mise en œuvre effective des engagements pris par les autorités lors des assises de Bibwa. Les enseignants restent vigilants et pourraient reprendre la grève si ces engagements ne sont pas respectés.

Les raisons de cette suspension

Selon les syndicalistes, cette décision est motivée par plusieurs facteurs :

  • Les premières avancées du gouvernement : Le gouvernement provincial a commencé à honorer certaines de ses promesses, notamment en matière de paiement des nouvelles unités et nouveaux postes.
  • La nécessité de préserver le calendrier scolaire: La prolongation de la grève risquait de compromettre l’année scolaire.

Les conditions de la suspension

La suspension de la grève est subordonnée au respect des conditions suivantes :

  • Gratuité de l’enseignement pour les enfants des enseignants : Cette mesure doit être étendue à tous les niveaux d’enseignement.
  • Adoption de l’édit portant mécanismes de financement innovant de l’éducation : Cet édit doit être voté par l’assemblée provinciale lors de la prochaine session budgétaire.
  • Paiement des nouvelles unités et nouveaux postes : Le paiement des NU et NP doit être effectué après le contrôle physique des enseignants.
  • Intégration des résolutions de Bibwa dans le budget 2025 : Les engagements pris lors des accords de Bibwa doivent être inscrits dans le budget de l’exercice 2025.

Un répit précaire

Si les enseignants ont décidé de suspendre la grève, ils restent vigilants et pourraient reprendre le mouvement si les conditions ne sont pas respectées. La Synergie des Syndicats appelle donc le gouvernement à honorer ses engagements et à investir davantage dans l’éducation.

  • Melchior Nyamugabo

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