La presse du Sud-Kivu s’est réunie ce vendredi 13 septembre pour ses états généraux, marquant ainsi une étape importante dans la réflexion sur l’avenir du secteur.
Organisés à l’Auditorium de la Femme à la Botte, ces assises ont rassemblé les acteurs clés du monde des médias, des autorités provinciales, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des représentants de la société civile.
L’objectif de ces états généraux est ambitieux : définir une vision stratégique pour le développement d’une presse libre, professionnelle et responsable, capable de contribuer à l’édification d’une société démocratique et informée.
Dans son discours d’ouverture, Darius Kitoka, président de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) section Sud-Kivu, a souligné les nombreux défis auxquels sont confrontés les médias de la province : pluralité excessive, multiplication des taxes, absence de contrats de travail pour les journalistes, et influence grandissante des politiques sur le contenu de l’information. Ces contraintes, a-t-il insisté, poussent de nombreux journalistes à pratiquer un journalisme de survie, au détriment de la qualité et de l’éthique.
Au cours de ces deux jours de travaux, les participants échangeront sur les meilleures pratiques, les défis à relever et les opportunités à saisir pour renforcer le secteur des médias. Les discussions porteront notamment sur les questions de financement, de formation des journalistes, de déontologie professionnelle et de la place des médias dans le paysage médiatique congolais.
“Ces états généraux constituent un moment fort pour la presse du Sud-Kivu. Ils offrent une opportunité unique de réfléchir collectivement sur l’avenir du secteur et de définir une feuille de route pour les années à venir”, pense Marie-Louise Issanda, la chargée de programme gouvernance à la Coopération Suisse, un partenaire technique et financier de l’UNPC Sud-Kivu.
- Melchior N. et Perrive A.
