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Les peuples autochtones des camps de déplacés de Goma et Minova : une situation critique

Les populations autochtones vivant dans les camps de déplacés de Mugunga, Lacs Verts et Nzulo, situés respectivement au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, sont confrontées à une situation humanitaire alarmante. Ces communautés, déjà fragilisées par les conflits et les déplacements forcés, sont victimes de discrimination et d’exclusion dans l’accès à l’aide humanitaire.

Selon des témoignages recueillis sur place, les distributions d’aide sont souvent monnayées. « Certains agents humanitaires exigent des pots-de-vin pour délivrer des jetons d’échange contre des vivres ou des articles de première nécessité », explique un leader PA de Bushushu oeuvrant au sein de l’ONG ADELIPO. Les personnes déplacées, notamment les peuples autochtones, sont particulièrement vulnérables face à ces pratiques, car elles ne disposent souvent pas des moyens financiers nécessaires pour se procurer ces jetons.

Les femmes et les jeunes filles sont également les premières victimes de cette situation. Elles sont exposées à un risque accru de violences sexuelles et leurs enfants sont privés d’accès à l’éducation en raison des difficultés financières de leurs familles.

Cette situation est d’autant plus préoccupante que les peuples autochtones sont confrontés à des défis spécifiques liés à leurs traditions et à leur mode de vie. Leur marginalisation dans l’accès aux services de base exacerbe leur vulnérabilité.

Face à cette urgence humanitaire, il est impératif que la communauté internationale et les acteurs humanitaires interviennent rapidement pour améliorer les conditions de vie des populations déplacées, en particulier des peuples autochtones.

Les actions suivantes sont notamment nécessaires. Renforcer les mécanismes de distribution de l’aide pour garantir l’équité et la transparence, lutter contre les violences sexuelles en renforçant les dispositifs de protection des femmes et des filles.

D’autres action sont de nature à soutenir l’accès à l’éducation pour les enfants déplacés, en particulier ceux issus de communautés autochtones  et mieux prendre en compte les spécificités des peuples autochtones dans les programmes d’aide humanitaire.

  • Egide Kitumaini

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