Société

L’insécurité au Sud-Kivu atteint des sommets : 38 tueries en septembre

La situation sécuritaire dans la province du Sud-Kivu continue de se dégrader. Selon un rapport alarmant de la Synergie des associations des jeunes pour l’éducation civique électorale et la promotion des droits de l’homme au Sud-Kivu (SAJECEK), le mois de septembre a été marqué par une recrudescence des violences.  

Au total, 38 personnes ont été assassinées, 22 maisons ont été attaquées et 13 enlèvements ont été enregistrés. Ces chiffres représentent une hausse significative par rapport au mois précédent.

Kalehe et Uvira, épicentres de la violence

Les territoires de Kalehe et d’Uvira se sont avérés être les plus touchés par ces violences. Kalehe, avec 8 cas de tueries, et Uvira, avec 7 cas, concentrent à eux seuls près de la moitié des assassinats enregistrés dans toute la province. Les attaques contre les maisons ont également été plus fréquentes dans ces deux territoires, avec respectivement 6 et 5 cas.

Les enlèvements en hausse

Les enlèvements constituent une autre préoccupation majeure. Avec 13 cas enregistrés en septembre, contre seulement 5 en août, cette pratique semble se généraliser. Les territoires d’Uvira et de Fizi sont les plus touchés par ce fléau.

La justice populaire, un cercle vicieux

Face à l’impuissance des autorités, certains habitants ont recours à la justice populaire. Cinq personnes ont ainsi été lynchées en septembre, principalement à Bukavu. Cette pratique, bien que compréhensible dans un contexte d’insécurité, ne fait qu’aggraver la violence et ne constitue en aucun cas une solution durable.

Un appel à l’action

Pour SAJECEK, il est urgent que les autorités prennent des mesures concrètes pour rétablir la sécurité dans la province. La population du Sud-Kivu a besoin de vivre en paix et en sécurité.

  • Melchior Nyamugabo

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