Société

L’Office des Routes du Sud-Kivu : Vers une crise de l’entretien routier ?

L’Office des Routes du Sud-Kivu (OR/SK) est confronté à une situation préoccupante : l’obsolescence de ses équipements contraint l’institution à recourir de plus en plus à la location de matériels auprès de particuliers. Cette pratique, si elle permet de répondre temporairement aux besoins d’entretien routier, soulève de nombreuses questions et risque de fragiliser durablement le réseau routier provincial.

Un parc matériel vieillissant et inadapté

Le centre de matériels de l’OR/SK à Panzi, dans la commune d’Ibanda, croule sous le poids d’engins âgés de plus de 15 ans. Malgré les efforts de réparation déployés par la direction provinciale, ces équipements ne répondent plus aux normes d’usage, comme le confirme M. Célestin Kazazo Mulegwa, chef de centre matériel du Sud-Kivu.

Conséquences d’une location coûteuse et inefficace

Face à l’obsolescence de son parc matériel, l’OR/SK se tourne vers la location auprès de propriétaires privés. Cette solution, si elle permet d’assurer un minimum d’entretien routier, s’avère onéreuse et inefficace à long terme.

En effet, comme le souligne le directeur provincial de l’OR/SK, l’Ir Alain Mugangu, les sommes engagées dans la location ne sont pas prévues dans les budgets alloués par le Fonds National d’Entretien Routier (FONER). De plus, la qualité de l’entretien réalisé par les engins loués est souvent moindre que celle des travaux effectués avec les équipements propres de l’OR/SK.

Un appel à l’action des autorités

Devant cette situation alarmante, les opérateurs économiques et les usagers du Sud-Kivu lancent un appel pressant aux autorités compétentes. Ils réclament le renouvellement du parc matériel de l’OR/SK afin de garantir un entretien routier efficace et durable.

Un investissement nécessaire pour un avenir durable

Doter l’OR/SK de nouveaux équipements modernes et performants est un investissement crucial pour l’avenir du réseau routier provincial. Cela permettra non seulement d’améliorer la qualité des routes et de faciliter la circulation des biens et des personnes, mais également de générer des économies substantielles sur le long terme en réduisant les coûts de location et en augmentant la productivité des équipes d’entretien.

  • Melchior Nyamugabo

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