Mercredi des Cendres : Mgr Maroy appelle à la conversion et à la paix au Sud-Kivu

En ce mercredi des Cendres, marquant l’entrée solennelle dans le temps du Carême, Monseigneur François-Xavier Maroy, archevêque de Bukavu, a élevé sa voix pour partager ses préoccupations et ses espoirs avec les fidèles. Au cœur de ses réflexions : la santé du Pape, l’année jubilaire 2025, et la situation sécuritaire alarmante qui prévaut au Sud-Kivu.
Pour l’archevêque, ce temps de Carême est avant tout un temps de grâce, une invitation à la réflexion profonde sur nos vies, nos sociétés et nos comportements. Il s’agit d’un moment privilégié pour la purification, pour se détourner du mal et se rapprocher de Dieu.
Cependant, Monseigneur Maroy n’a pas caché sa tristesse face à la réalité difficile que vivent les populations du Sud-Kivu. « C’est une réalité très triste que les populations vivent actuellement. La vie a été gravement dépravée, et c’est peut-être des sanctions que nous sommes en train de purger », a-t-il déclaré sur Radio Maria, après la messe matinale ce 5 mars 2025 en la Cathédrale Notre Dame de la Paix.
Face à cette situation, l’archevêque métropolitain a lancé un appel vibrant à la conversion. Il a exhorté chacun à réaliser un examen de conscience, à reconnaître ses fautes et à se détourner du mal. « Le mal a gagné le terrain, et il était difficile qu’on ne subisse pas ce qui arrive actuellement », a-t-il souligné, faisant référence à la corruption, aux injustices et aux violences qui gangrènent la société.
Monseigneur Maroy a également appelé à la restitution des biens volés et à la remise des armes détenues illégalement. « Je demande à chaque voleur de restituer ce qu’il a volé. Je demande à ceux qui détiennent des munitions dans leurs maisons de les remettre urgemment, car des innocents en périssent », a-t-il insisté.
Pour l’archevêque, la solution réside dans le retour à l’amour et au respect mutuel. « Que devons-nous faire ? Il faut nous aimer et nous respecter mutuellement », a-t-il suggéré. Il a également insisté sur l’importance du pardon et de la réconciliation pour guérir les blessures du passé.
Un message d’espoir

Malgré la gravité de la situation, Monseigneur Maroy a conclu son message sur une note d’espoir. Il a exprimé sa confiance en la capacité de chacun à se convertir et à contribuer à la construction d’une société plus juste et plus paisible. « Ayant eu cette leçon, nous devons cesser le mal qui avait déjà atteint une proportion inimaginable », a-t-il affirmé.
En ce mercredi des Cendres, l’appel de Monseigneur Maroy résonne comme un cri du cœur, un appel à la conversion, à la paix et à la réconciliation. Puissions-nous entendre cet appel et le traduire en actes concrets pour un Sud-Kivu réconcilié et en paix.
- Egide Kitumaini