La journée du dimanche 3 novembre 2024 a été marquée par une vive tension à Mikenge, dans le territoire de Mwenga au Sud-Kivu. Des tirs nourris, attribués aux Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), ont semé la panique parmi la population et paralysé les activités économiques.
Selon les témoignages recueillis auprès de la population, les échanges de tirs ont débuté en fin de journée, alors qu’une nouvelle unité de l’armée remplaçait celle précédemment déployée dans la région. Les militaires auraient tiré à plusieurs reprises, provoquant une panique généralisée.
“Les habitants ont passé toute la nuit terrés chez eux, terrorisés par les coups de feu”, témoigne Mfaraji Lewis, président sectoriel de la jeunesse d’Itombwe. “Les dégâts sont importants. Le marché de Mikenge a été saccagé et un jeune commerçant, Jean-Paul Kibambazi, a été blessé par balle.”
Cette nouvelle attaque s’inscrit dans un contexte d’insécurité récurrente dans la région. Il y a quelques semaines, une femme avait été torturée par des militaires après avoir refusé de se soumettre à leurs avances.
Ces incidents soulèvent de vives inquiétudes quant au respect des droits de l’homme par les forces armées. La société civile locale appelle les autorités compétentes à ouvrir une enquête approfondie afin de situer les responsabilités et de prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme à ces exactions.
Les habitants de Mikenge vivent dans la peur et demandent une protection accrue. La paralysie des activités économiques a des conséquences désastreuses pour la population, déjà éprouvée par les conflits armés.
- Perrive Ampire
