Naufrage du MV Merdi : Les premières sanctions tombent, l’enquête se poursuit

Le naufrage du bateau MV Merdi survenu le 3 octobre dernier sur le lac Kivu continue de susciter une vive émotion et une mobilisation générale. Les autorités congolaises ont réagi rapidement en prenant des premières mesures et en lançant des enquêtes approfondies.
Le chef de poste lacustre de Minova, considéré comme responsable de ce drame, a été suspendu de ses fonctions par le chef de division provinciale des Transports du Sud-Kivu. Cette décision, prise dans le cadre d’une enquête administrative, vise à établir les responsabilités et à prendre les mesures nécessaires pour éviter que de tels accidents ne se reproduisent.
Parallèlement, le vice-premier ministre, ministre des Transports, voies de communication et désenclavement, Jean-Pierre Bemba Gombo, a adressé une correspondance au secrétaire général du ministère pour demander des poursuites judiciaires contre tous les commissaires fluviaux et propriétaires de bateaux impliqués dans des naufrages.
Le procureur de la République près le tribunal de paix du territoire de Kalehe a été saisi du dossier et est chargé d’établir les responsabilités pénales. Une enquête approfondie est en cours pour déterminer les causes exactes du naufrage et identifier tous les responsables.
Le bilan humain de cette tragédie reste provisoire. Si les autorités ont annoncé un bilan officiel de 26 morts, des sources locales évoquent un chiffre bien plus élevé, pouvant atteindre une centaine de victimes. Le président du cadre de concertation civile du territoire de Kalehe affirme disposer d’une liste précise des personnes décédées.
Au niveau national, le député national élu du territoire de Fizi a déposé une question d’actualité à l’Assemblée nationale pour attirer l’attention sur ce drame et demander des comptes aux autorités compétentes.
Ce naufrage tragique rappelle l’importance de renforcer la sécurité maritime en République Démocratique du Congo. Les autorités doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour améliorer le contrôle des embarcations, renforcer les infrastructures portuaires et sensibiliser les populations aux risques liés à la navigation.
- Prosper Safari