Nord-Kivu : Le M23 accusé d’un nouveau massacre de civils
Une nouvelle vague de violence s’abat sur le territoire de Rutshuru, dans le Nord-Kivu. Selon plusieurs sources concordantes, les rebelles du M23 auraient perpétré un massacre de civils dans les agglomérations de Katwiguru et Kiseguru, entre le 28 octobre et le 2 novembre.
D’après Kambala Nguka, un acteur de la société civile locale, les victimes, principalement des agriculteurs, auraient été surprises par une attaque à la mitrailleuse alors qu’elles travaillaient dans leurs champs. “Les M23, dans la partie qu’ils contrôlent, ne veulent pas qu’il y ait des deuils”, a-t-il déploré auprès de Radio Okapi.
Au total, ce sont au moins quinze civils qui auraient perdu la vie dans ces attaques. Les témoignages recueillis auprès des populations locales évoquent des scènes de carnage, avec des corps mutilés et des habitations incendiées.
Ces derniers événements s’inscrivent dans un contexte de violences récurrentes dans la région, attribuées au M23 et à ses alliés. Début octobre, cinq autres civils avaient déjà été tués dans le groupement de Tongo, dans des circonstances similaires.
Outre les civils, les leaders traditionnels de la région sont également pris pour cible. Plusieurs d’entre eux auraient été enlevés ou assassinés depuis l’occupation de leurs localités par les rebelles. Cette stratégie vise à affaiblir les structures communautaires et à asseoir l’emprise du M23 sur la région.
Ces nouvelles exactions suscitent une vive émotion au sein de la population et de la société civile. Les acteurs humanitaires et les défenseurs des droits de l’homme appellent la communauté internationale à agir pour mettre fin à ces violences et à protéger les populations civiles.
- Sifa Mastake