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Nord-Kivu : Les prisonniers traversent un calvaire à Masisi

La coordination territoriale de la société civile de Masisi alerte l’opinion tant nationale que provinciale sur le calvaire que traversent les personnes détenues au sein de la prison centrale du territoire de Masisi en province du Nord-Kivu.

D’après une note d’alerte de cette structure citoyenne consultée par nos confrères de lesvolcansnews.net, plusieurs griefs sont à charge des responsables de cette instance pénitentiaire allant à la détention des prévenus pendant des mois voire des années sans que leurs cas ne soient traités, jusqu’au décès des prisonniers suite au manque de prise en charge alimentaire et sanitaire.

 « Les prisonniers broutent les herbes à titre alimentaire et parfois, ils manquent ces herbes, sur environ 107 prisonniers, 1 seul condamné et le reste, prévenus; De janvier 2023 à ce jour, environ 26 prisonniers sont décédés, soit en moyenne 5 prisonniers par mois; Le dispensaire de la prison n’ a jamais fonctionné, alors que son bâtiment s’amorti sans usage depuis la construction de cette prison; Plusieurs prisonniers sont devenus des squelettes vivants à tel point qu’ils ne peuvent plus se mettre debout », alerte la Sociv de Masisi.

Tout en renseignant qu’il y a de cela 6 mois que les audiences publiques ne sont plus organisées, cette structure s’interroge sur la destination de la subvention alimentaire que reçoit cette prison de la part du gouvernement.

« A qui profite la subvention alimentaire évaluée à 9.000.000fc (Neuf millions de francs congolais) prévue par le Gouvernement Congolais chaque trimestre au nom de la prison de Masisi ? Cet argent arrive-t-il à destination ? À quoi sert le bâtiment destiné au dispensaire de cette prison qui n’a jamais fourni aucun service en faveur des bénéficiaires directs ?», s’interroge la société civile coordination territoriale de Masisi.

Face à cette situation elle propose entre autres solution, l’implication active des services publics de patrouille financière (IGF…) afin de tirer les choses au clair, surtout concernant la traçabilité de fonds alloués aux prisons en RDC, qui n’arrivent presque pas à leur véritable destination. La nécessité de la mise en place d’un Tribunal militaire (secondaire ou de police) à Masisi, afin de permettre au Parquet militaire local de fixer les dossiers et entamer les audiences publiques sans beaucoup de peines.

  • Willy Ntaboba

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