La nuit du mercredi 5 au jeudi 6 mars 2025 a été marquée par une recrudescence de l’insécurité à Bukavu, plongeant la population dans l’angoisse. Des bandes armées ont semé la terreur dans plusieurs quartiers de la ville, ciblant des habitations et semant le chaos sur leur passage.
Les communes de Kadutu, Ibanda et Bagira ont été particulièrement touchées. À Kadutu, les quartiers de Cimpunda (avenues Elila et Sake), Nkafu (avenues Mwangaza, Inga, Cibera et Majengo) et Nyakaliba (avenue Kadurhu) ont été le théâtre de scènes de violence. À Ibanda, le quartier Ndendere (avenues Kibombo et Muhungu) a également été pris pour cible, tandis qu’à Bagira, les quartiers Cikonyi (avenues Burhiba et zone) et Ciriri (avenue Munanira) ont subi les assauts des bandits.
Le mode opératoire de ces malfaiteurs reste inchangé : tirs de balles pour semer la panique, effraction des portes, intimidation des familles, menaces de mort et pillage des biens. Ces actes de vandalisme ont été perpétrés simultanément entre 23h05 et 1h30, laissant les habitants sous le choc.
Face à cette vague de violence, la population a fait preuve d’une remarquable bravoure. Les jeunes des quartiers Cimpunda, Cikonyi, Nkafu et Ciriri se sont mobilisés, bravant la peur pour poursuivre les assaillants et les mettre en fuite. À Cibera, Majengo et Mwangaza, des jeunes, sortant à peine d’un match télévisé, ont organisé une chasse à l’homme, témoignant d’un élan de solidarité encourageant.
Selon les informations recueillies, deux personnes ont été blessées et trois maisons ont été endommagées à Cikonyi. Heureusement, aucune perte en vies humaines n’a été signalée jusqu’à présent, comme l’a indiqué Maître Zozo Sakali, habitant acteur de la société civile.
Parallèlement, des individus armés, vêtus de singlets blancs, ont été aperçus à Nguba, opérant en direction de la station Bugugu et de l’hôtel Bégonias. Des témoins rapportent que ces individus toquaient aux portes et se déplaçaient en deux groupes, certains à moto et d’autres à pied.
La situation à Nguba reste tendue, avec la présence de bandits armés circulant près du bureau de la Croix-Rouge et du feu vert. Certains d’entre eux étaient en tenue civile, tandis que d’autres portaient des culottes et des mouchoirs sur la tête.
Cette nuit d’insécurité a rappelé la vulnérabilité des habitants de Bukavu face à la criminalité. La mobilisation citoyenne a permis de limiter les dégâts, mais la nécessité d’une action concertée des forces de sécurité et de la population reste cruciale pour garantir la sécurité de tous.
- La rédaction
