Face à la recrudescence des incendies dans la ville de Bukavu, et plus particulièrement dans le quartier de Nyalukemba, la société civile locale a organisé une tribune d’expression populaire à Irambo. L’objectif était clair : sensibiliser la population sur ce fléau et mobiliser les énergies pour y faire face.
Le mois qui vient de s’écouler a été marqué par une série noire d’incendies à Nyalukemba. Quatre sinistres au total, dont l’un a coûté la vie à trois enfants d’une même famille. Plusieurs ménages se retrouvent sans abri et ont besoin d’une aide urgente.
La tribune a réuni un large éventail d’acteurs, des habitants du quartier aux autorités locales, en passant par les représentants de la société civile. Les échanges ont permis de recueillir des suggestions, des orientations et des constats amers face à cette situation tragique.
La société civile a déploré l’absence des députés nationaux et provinciaux élus à Bukavu, qui n’ont pas répondu à l’invitation. Un message clair leur a été adressé : la lutte contre les incendies ne doit pas se limiter aux périodes de campagne électorale, mais doit mobiliser tous les responsables, au-delà des clivages politiques.
La société civile de Nyalukemba a annoncé la tenue d’une nouvelle tribune d’expression populaire dans trois semaines à Nguba, dans le but de sensibiliser l’ensemble de la population. En parallèle, une équipe de 25 jeunes volontaires est en cours de formation pour constituer une brigade citoyenne chargée de lutter contre les incendies et d’identifier les auteurs de ces actes criminels.
Face à ce fléau qui touche durement les habitants de Nyalukemba, un message d’espoir et d’unité a été lancé. “Ensemble, nous sommes forts”, a clamé la société civile. “Cette question d’incendies doit préoccuper tout le monde car c’est une autre forme de guerre et nous devons être prudents et vigilants.”
- Egide Kitumaini
