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Oicha sous le choc : trois jours de ville morte pour dénoncer les massacres des ADF

La société civile de la commune rurale d’Oicha, dans le territoire de Beni au Nord-Kivu, a décrété trois jours de ville morte à compter de ce dimanche. Cette décision sans précédent fait suite aux récentes attaques attribuées aux Forces Démocratiques Alliées (ADF) qui ont causé la mort de plus de 90 civils dans le groupement de Babila-Bakaiku.

Dans un climat de deuil et d’indignation, Isaac Kavalami, président de la société civile locale, a exprimé l’immense douleur de la population face à ces massacres répétés : “La morgue d’Oicha a accueilli, en l’espace de deux jours, 30 corps de nos paisibles concitoyens, égorgés et tués sans aucune raison. Le bilan total de cette dernière semaine dépasse les quatre-vingt-dix morts.”

Face à cette hécatombe, la société civile d’Oicha se sent abandonnée et implore l’aide de la communauté internationale. “Nous nous demandons si quelqu’un entend nos cris de détresse”, a lancé Isaac Kavalami. “Pendant plus de dix ans, nous subissons les atrocités des ADF. Jusqu’à quand cette situation va-t-elle durer ? Nous sommes épuisés, mais nous ne nous résignerons pas.”

Les trois jours de ville morte décrétés par la société civile visent à attirer l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur la gravité de la situation à Beni. “Nous voulons que le monde entier sache ce qui se passe ici”, a souligné Isaac Kavalami. “Nous appelons les autorités congolaises et la communauté internationale à tout mettre en œuvre pour mettre fin à ce cycle de violence et garantir la sécurité de la population.”

« Le silence est une forme de violence quand il est face à l’injustice. », disait JC Kijana, un défenseur des droits de l’homme.

Cette déclaration met en évidence la gravité de la situation à Beni et l’urgence d’agir pour protéger les populations civiles.

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