Pêche illégale à Irambi-Katana : Un écosystème menacé, une population en danger
La société civile d’Irambi-Katana tire la sonnette d’alarme face à la destruction progressive de l’écosystème du lac Kivu. Des pratiques de pêche illégales, menées par des pêcheurs et certains éléments des forces de l’ordre, mettent en péril la biodiversité aquatique et menacent la sécurité alimentaire des populations.
Selon Emery Murhula, président de la société civile d’Irambi-Katana, les pêcheurs illégaux ciblent notamment les frayères, tuant ainsi les alevins et les poissons en pleine reproduction. Cette pratique destructrice est dénoncée par les noyaux de la société civile de Kadjuchu, Kabamba et Mwanda, qui sont en première ligne face à ce fléau.
« Ces actes de braconnage sont d’autant plus graves qu’ils sont souvent encouragés par des autorités locales qui bénéficient de ces activités illégales », déplore Emery Murhula. « Cette situation crée un climat d’impunité qui favorise la poursuite de ces pratiques destructrices. »
Les conséquences de cette pêche illégale se font déjà sentir sur la vie des populations locales. La raréfaction des poissons entraîne une hausse des prix et une malnutrition, notamment chez les enfants.
Face à cette situation alarmante, la société civile d’Irambi-Katana appelle les autorités compétentes à agir rapidement. Elle demande notamment à l’administrateur du territoire de Kabare de :
- Interpeller et poursuivre en justice les auteurs de ces actes de pêche illégale, qu’ils soient des pêcheurs ou des membres des forces de l’ordre.
- Mettre fin aux trafics d’influence qui protègent les pêcheurs illégaux.
- Renforcer les contrôles sur le lac Kivu pour prévenir et réprimer ces pratiques.
La société civile se dit déterminée à poursuivre sa lutte pour la protection de l’environnement et des ressources naturelles. Elle invite également la population à se mobiliser pour dénoncer ces actes de braconnage et à soutenir les initiatives visant à préserver le lac Kivu.
- Sifa Mastake