Environnement

PNKB : Renforcement des capacités du personnel sur les droits humains et la conservation durable

La première étape de l’atelier de formation sur les droits humains, la sauvegarde et d’autres thématiques liées à la préservation de la biodiversité s’est achevée ce mercredi à bach palace Bukavu. Cette session, qui s’est déroulée du 17 au 19 juin 2024, a réuni 50 cadres et agents civils du parc afin de renforcer leurs compétences dans ces domaines cruciaux.

Des engagements forts pour une gestion du parc respectueuse des droits humains

L’atelier a permis aux participants d’acquérir des connaissances approfondies sur les principes fondamentaux des droits humains et leur application dans le contexte de la conservation de la biodiversité. Des engagements forts ont été pris par les participants à l’issue de la formation. C’est notamment réduire sensiblement les allégations de violations des droits humains attribuées au PNKB, appliquer les principes fondamentaux des droits humains et de l’environnement par tous les cadres et agents du parc, restaurer la confiance entre les communautés locales, y compris les peuples autochtones, et le PNKB et assurer une conservation durable de la riche biodiversité du parc.

Stella Kabuo Njoloko, responsable de la cellule de gestion des plaintes et feedbacks chez WCS-PNKB a montré les mécanismes de gestion des plaintes et feedbacks au PNKB. Pour elle, c’est un processus transparent et inclusif pour une meilleure prise en compte des préoccupations des communautés. « Le Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB) met en place un mécanisme efficace de gestion des plaintes et feedbacks pour garantir une communication ouverte et transparente avec les communautés locales. Ce processus vise à recevoir, enregistrer, traiter et répondre aux plaintes et préoccupations exprimées par les communautés riveraines du parc », a-t-elle déclaré.

iI est noté que les canaux de soumission des plaintes seront installés dans la communauté en tenant compte des souhaits et des préférences des populations locales. Photo : Stymela Olondo

Pour sa part, Lysette Alame, responsable de la base de données de la gestion de plaintes et feedbacks au sein de cette organisation pense que c’est une approche participative et respectueuse des choix des communautés. « Le PNKB s’engage à adopter une approche participative dans la mise en œuvre de ce mécanisme. Les canaux de soumission des plaintes seront installés dans la communauté en tenant compte des souhaits et des préférences des populations locales. Cela peut inclure des boîtes de suggestions, des points de contact dédiés au sein du personnel du PNKB, ou encore des plateformes en ligne sécurisées.

Dans le débat, il est noté que les canaux de soumission des plaintes seront installés dans la communauté en tenant compte des souhaits et des préférences des populations locales. Cela peut inclure des boîtes de suggestions, des points de contact dédiés au sein du personnel du PNKB, ou encore des plateformes en ligne sécurisées.

Le personnel du PNKB joue un rôle crucial dans la réception et le traitement des plaintes. Ils ont été formés pour respecter la confidentialité des informations reçues et pour les transmettre à la cellule de gestion des plaintes en vue d’un traitement diligent et approprié.

Un plaidoyer pour une approche transversale des droits humains (Jacques Kachuka)

M. Jacques Kachuka, manager chargé de la sauvegarde sociale à WCS en RDC, a souligné l’importance d’une approche transversale des droits humains dans toutes les activités du PNKB. Il a également plaidé pour la mise en œuvre effective des principes de lutte contre l’impunité des violations des droits humains.

Le code du numérique au cœur de la formation. Les participants ont également bénéficié d’un module sur le code du numérique en République Démocratique du Congo. M. Mbayi Mwanza Willy, avocat général près la cour d’appel du Sud-Kivu, a rappelé les dispositions de l’ordonnance-loi n°23/010 du 13 mars 2023 portant code du numérique. Selon le procureur général, elle vise à protéger la vie privée, les données à caractère personnel et à lutter contre la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux.

Actuellement il y a plusieurs programmes en faveur des PAP au sein du PNKB (Dieudonné A). Photo : Stymela Olondo

Dieudonné Akilimali a quant à lui développé des notions sur les Peuples Autochtones en RDC. Le conseiller en charge des questions des peuples autochtones chez WCS en RDC a parlé des principes généraux pour une meilleure protection des droits de l’homme et des PA, des instruments juridiques de protection des droits de l’homme et des peuples autochtones ainsi que la loi n°22/030 du 15 juillet 2022 portant protection et promotion des droits des PAP en RDC.

Une formation en cascade pour un impact durable (Pacifique Mbale)

Compte tenu du nombre important d’agents et cadres concernés par la formation, celle-ci se déroulera en cascade, avec deux sessions de 50 participants chacune. L’atelier s’est tenu à Bach Palace à Labotte, dans la commune d’Ibanda à Bukavu.

Un engagement fort du PNKB et de WCS

Cet atelier de formation s’inscrit dans le cadre du partenariat entre le PNKB et WCS pour la gestion durable du parc et la promotion des droits humains. Les deux organisations réaffirment leur engagement à travailler ensemble pour assurer la conservation de la biodiversité exceptionnelle du PNKB tout en respectant les droits des communautés locales et en œuvrant pour leur bien-être.

Clôture de l’atelier : Intégrer les acquis pour un PNKB plus respectueux des droits humains (Dr Arthur Kalonji, Directeur chef de site PNKB).

Alors que l’atelier touchait à sa fin, le Directeur chef de site a souligné l’importance capitale d’intégrer les notions abordées dans le travail quotidien de chacun. Dr Arthur Kalonji a quant à lui insisté sur le rôle crucial des droits humains dans l’exercice des missions au sein du PNKB.

Dans un souci d’équité et d’égalité des chances, il a plaidé pour que le Parc Kahuzi-Biega accorde davantage d’attention aux zones de basse altitude.

Remerciant chaleureusement les participants pour leur assiduité, il a réaffirmé sa présence pour le lancement de la deuxième étape de cette formation. Il a également encouragé l’organisateur à associer d’autres partenaires à cette initiative. C’est par exemple la GIZ.

  • Egide Kitumaini

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