PPI dénonce les crimes contre les journalistes en RDC : Un appel à la protection
Le Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) a tiré la sonnette d’alarme sur la situation alarmante de la liberté de la presse en République Démocratique du Congo, particulièrement dans l’Est du pays. À l’occasion de la Journée internationale de la lutte contre les crimes commis contre les journalistes, l’organisation a présenté un rapport accablant sur les nombreuses violations et abus subis par les professionnels des médias.
Des chiffres alarmants
Selon le PPI, entre août et octobre 2024, pas moins de 14 cas d’atteintes à la liberté de la presse ont été documentés dans quatre provinces de l’Est. Parmi ces cas, sept sont directement liés à l’exercice du métier de journaliste, tandis que les autres, bien que moins clairs, témoignent d’un contexte sécuritaire extrêmement précaire.
L’assassinat de deux journalistes et la disparition tragique d’Yves Kayene, caricaturiste retrouvé mort au Rwanda, illustrent la gravité de la situation. Ces crimes ciblés mettent en évidence les risques encourus par ceux qui osent enquêter et informer sur les conflits qui secouent l’Est de la RDC.
Un appel à l’action
Face à cette situation alarmante, le PPI lance un appel pressant aux autorités congolaises. L’organisation demande instamment au gouvernement de mener des enquêtes approfondies sur les meurtres de journalistes et de traduire les coupables en justice. Il est également crucial de renforcer la protection des journalistes en mettant en place des mesures concrètes pour garantir leur sécurité et leur permettre d’exercer leur métier en toute indépendance.
Jonathan Magoma, Directeur Pays ad-intérim du PPI, souligne l’importance d’une mobilisation de tous les acteurs : “Nous appelons tous les acteurs du secteur médiatique et de la société civile à se mobiliser pour défendre la liberté de la presse en RDC. Il est impératif de mettre fin à l’impunité dont bénéficient les auteurs de ces crimes.”
Un enjeu démocratique
Les attaques contre les journalistes ne sont pas seulement des atteintes individuelles, mais bien des attaques contre la démocratie et le droit à l’information. En réduisant au silence les voix critiques, les auteurs de ces crimes cherchent à saper les fondements mêmes d’une société démocratique.
Il est donc urgent de réagir face à cette situation et de mettre en place des mécanismes de protection efficaces pour les journalistes. La communauté internationale doit également se mobiliser pour soutenir les efforts déployés par la société civile congolaise en faveur de la liberté de la presse.
- Perrive Ampire