Société

Psychose et exode à Kamanyola : les rumeurs, nouvel ennemi des populations en zone de conflit

La peur, alimentée par une vague de rumeurs persistantes, pousse de nombreux habitants de Kamanyola à abandonner leurs foyers. Cette psychose, qui s’est installée dans cette partie du territoire de Walungu, est une conséquence directe de l’incertitude et de l’anxiété exacerbées par le contexte de guerre, selon Imani Bin Nyongolo, journaliste local.

Monsieur Olivier Kalambu, lui-même déplacé et récemment revenu dans la cité de Kamanyola, témoigne de l’impact dévastateur de la désinformation. Victime des fausses nouvelles qui circulent, il affirme que leur propagation a engendré une véritable crise humanitaire, plongeant la population dans une peur panique qui se traduit par des déplacements incessants, de jour comme de nuit. « Cela entraîne une crise humanitaire », déplore-t-il.

Face à cette situation alarmante, Monsieur Kalambu lance un appel pressant à la population : « Il ne faut plus croire à n’importe quelle information. Il est crucial de vérifier toute nouvelle auprès de sources fiables. » Il insiste sur la responsabilité de chacun de ne pas relayer des informations non vérifiées qui contribuent à déstabiliser davantage la communauté. Son message se veut une mise en garde contre les manipulations informationnelles modernes : « Ne vous faites pas tromper avec les mauvaises nouvelles issues de l’intelligence artificielle », conseille-t-il avec insistance.

Ce bulletin quotidien d’information humanitaire, diffusé sur les ondes de la radio Gorilla FM, est une initiative du consortium RATECO-REMEL, réalisée avec le soutien de la Benevolencija Grands Lacs. Il met en lumière la vulnérabilité des populations en zone de conflit face à la désinformation et souligne l’importance cruciale de l’éducation aux médias et de la vérification des faits pour contrer ce phénomène dangereux.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page